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Posté le: Jeu Oct 05, 2017 11:03 am Sujet du message: MESSAGE FROM THE KING
SYNOPSIS : En provenance de Cape Town, Jacob King débarque à Los Angeles à la recherche de sa sœur disparue.
Avec un billet retour pour l’Afrique du Sud sept jours plus tard, et 600 dollars en poche.
Au bout de 24 heures, il découvre que sa sœur est morte dans des circonstances étranges…
AVIS : Amateurs de films de vengeance, jetez donc un coup d’œil à ce "Message from the king".
La recette ici n'est pas forcément nouvelle, mais terriblement efficace. C'est le belge Fabrice Du Welz qui se charge de la réalisation, déjà connu pour des oeuvres comme "Calvaire", "Vinyan" ou "Colt 45".
Et pour son dernier film, il a voyagé outre-Atlantique pour poser son récit à Los Angeles, une ville qui apparemment l'a beaucoup inspiré.
Tout commence avec un jeune homme black venant d'Afrique du sud à L.A., à la recherche de sa soeur, disparue après lui avoir envoyé un sordide message.
Sur place, il va commencer ses investigations, comprendre que sa sœur adorée n'était pas vraiment celle qu'il pensait, rongée par la drogue et la prostitution.
Et de fil en aiguille, ses recherches (et ses découvertes) vont le faire plonger dans le côté "obscur" de la ville, son aspect putride, malsain, abject.
Et notre homme n'est pas là pour se laisser faire....En donnant un coup de pied dans la fourmilière, il va s'attirer bien des ennuis, et devra son salut à...une chaîne de vélo. Une simple chaîne cassée, toute une métaphore, mais qui laisse de sacrées marques sur les visages dans lesquels elle s'incruste.
Pour incarner cet homme, Du Welz a choisi un homme au physique contrastant avec ses méthodes : Chadwick Boseman.
On devrait bientôt le revoir au cinéma dans la peau de Black Panther, dans le film éponyme, le personnage ayant fait sa première apparition dans le dernier Captain America. Avec sa gueule d'ange, il contraste donc totalement avec ce personnage perdant petit à petit les pédales (pédales, chaîne...manque plus que le guidon) dans cet enfer urbain, où les femmes sont obligées de se prostituer pour survivre.
Et ce tableau au vitriol va prendre progressivement des proportions plus que glauques, vers la fin. Si vous avez vu "La peur au ventre", vous comprendrez rapidement de quoi il s'agit.
le film a donc de quoi déstabiliser, et certaines scènes, de part leur violence, ne sont pas sans rappeler un autre fleuron du genre, avec qui il partage bon nombre de similitudes : "Drive".
Mais tout autant intense que le film puisse être, il lui manque un petit quelque chose. L'intrigue et la violence en découlant ne sont pas les deux seuls leitmotivs, la cohérence fait aussi partie de la recette pour rendre l'ensemble crédible.
Et là, bémol. Un truc tout con, mais suffisant pour pouvoir gêner dans l'immersion....Attention léger spoiler :
Spoiler:
King retrouve les personnes qui ont torturé sa sœur, et les fait chanter sur le principe que cette dernière avait quelque chose qu'ils cherchaient (et qui s'avère être une clé microSD contenant des vidéos compromettantes). Les hommes de main, ou flics ripoux ont comme consigne de tuer King, sans lui demander où est planquée la carte, laissant ainsi une preuve dans la nature, pouvant être trouvée par n'importe qui).
Malgré cela, ce "Message From The King" (et sa fin on ne peut plus juste) est un très beau film, très dur bien évidemment vu le sujet abordé, et la violence employée, mais disposant aussi d'une aura particulière, intemporelle et lancinante.
15/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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