DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un tueur en série énigmatique sévit à Atlanta, laissant le FBI totalement désemparé. Quoi qu’ils fassent, les enquêteurs ont toujours un coup de retard, comme si le tueur pouvait anticiper leurs mouvements à l’avance ! En désespoir de cause, ils se tournent vers le docteur John Clancy (Anthony Hopkins), un médium retraité dont les visions les ont aidés dans le passé.En étudiant le dossier, Clancy devine rapidement la raison pour laquelle le FBI est incapable de coincer le tueur : ce dernier possède le même don divinatoire que lui. Comment dès lors arrêter un tueur capable de prévoir l’avenir ? Commence alors une partie d’échecs impitoyable.

AVIS : Une idée très intéressante à la base, à savoir deux médiums s'affrontant dans un jeu du chat et de la souris, le tout dans le contexte d'une intrigue policière liée à un tueur en série.

Depuis "Seven", on ne peut pas dire que les serial killers nous ai marqué. Alors quand un sort du lot, et que son motif est plutôt crédible (et cruel, car aucune classe, qu'elle soit d'âge, sociale, de sexualité n'est épargnée), on se prend au jeu.

On suit donc cette enquête menée par Jeffrey Dean Morgan (Negan dans "The Walking Dead") et Abbie Cornish. Dépassés par les évènements, le tueur ayant toujours une longueur d'avance sur eux, ils font appel à un médium, en la personne de Sir Anthony Hopkins (qui inverse ici les rôles par rapport au "Silence des agneaux").

Notre trio va vite constater que le tueur est lui aussi un médium, et cette particularité donne un ton légèrement fantastique au film, nos deux hommes pouvant anticiper (via une projection dans le temps) ce qui va se produire, et bien évidemment nous sommes maintes fois piégés en pensant qu'il s'agissait de la réalité.

A côté de cela, certaines visions liées au personnage de Hopkins renvoient vers un autre film dédié à l'esprit d'un tueur en série : "The Cell".
Mais entendons nous bien, ces délires visuels sont mineurs par rapport à ceux de Tarsem Singh, mais suffisent à créer une ambiance aux connotations surréalistes.

Autres points intéressants, la faculté donnée au scénario pour nous berner, nous surprendre. On pense parfois que seul cet élément suffira à se démarquer, et on tombe sur des idées venant nous déstabiliser

: comme la mort d'un des personnages principaux.

"Solace" (titre original) est donc un bon film de tueurs en série, assez original, bien ficelé et joué, mais pas assez pour détrôner les œuvres cultes dont il s'inspire, la faute à un côté peut-être trop policé. Quitte à nous surprendre ou nous étonner, autant jouer la carte à fond, et exploiter encore plus loin le pouvoir caractérisant les deux protagonistes.

13/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.