DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Une jeune femme d'une vingtaine d'années se réveille à la morgue, vivante, avec un artefact implanté dans le dos. Elle découvre qu'elle est maintenant membre d'un ordre ancien qui s'est donné pour mission de combattre les démons sur Terre.

AVIS : Si à la vue de la bande-annonce de cette production Netflix, vous vous êtes dit : "chic chic, ça a l'air top", attendez de digérer les 10 épisodes pour livrer un avis plus mitigé.

Car la bande annonce, adaptation d'un comic book, donne l'impression d'un produit à la fois irrévérencieux, décomplexé, bourrin, sarcastique...

La vérité est tout autre, la bande-annonce vendant du rêve à partir des meilleurs moments, ou les plus "croustillants"...

Car Ava (Alba Baptista), jeune handicapée qui va revenir à la vie en absorbant le Halo (une sorte d'auréole) va en même temps s'attirer les foudres de démons bien décidés à rempiler sur Terre.

Elle sera aidée par des sœurs, d'un ordre un peu particulier car entrainées pour justement affronter les démons, en aidant la porteuse du dit halo.

Le hic, c'est que Ava n'est pas une sœur, bien au contraire, et cela va bien évidemment jouer sur le côté décalé, avec une jeune fille rebelle un peu perdue.

Et ses errances, on va les sentir tout le long de nombreux épisodes, là où on pensait que le premier ferait office de présentation et que sa formation accélérée pour devenir sœur s'allongerait sur le reste de la saison.

Grossière erreur, on transite entre ses humeurs amoureuses, entre le quotidien des autres sœurs, en passant par des flashbacks, des histoires avec le Vatican qui cache quelque chose, et une société menée par une femme charismatique, persuadée d'avoir ouvert un portail vers le paradis...

Tout cela va prendre du temps, beaucoup de temps. Et on doit parfois se forcer dans les moments les plus sereins, les moins intéressants, pour comprendre où l série veut en venir.

Le problème, c'est que cette série, avec sa bande-annonce, est vendue comme un pur produit hollywoodien (on retrouve d'ailleurs des petits airs de Buffy), avec un rythme bien déterminé à chaque épisode, réglé comme un métronome.

Grosse déception alors, si vous pensiez vous retrouver avec à chaque épisode une nonne déjantée foutant une raclée à des démons.

Mais attention, tout n'est pas à jeter, car vers la fin, une fois l'intégralité des situations et des personnages mis en place, cela devient très, mais alors très intéressant, pour conclure cette première saison dans une frustration la plus ultime (alors là bravo, car c'est même pas une fin en cliffhanger, mais carrément une coupure nette dans la scène).

D'où un immense paradoxe : si saison 2 il y a (ce qui est désormais acquis), on se sent un peu obligé de la suivre pour savoir ce qui en découle, avec cette crainte que pour la seconde saison, le rythme soit de nouveau en dent de scie...
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.