DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un petit groupe d’enfants, immunisés contre un terrible virus qui risque de décimer l’humanité, est détenu dans un camp militaire. Bien qu’ils se nourrissent eux aussi de viande humaine, les enfants sont encore capables d’éprouver des sentiments. Ils sont donc essentiels à la recherche menée par docteur Caldwell, biologiste, pour trouver un vaccin capable de sauver l’espèce humaine. Parmi les enfants, une petite fille, Melanie, sort du lot: dotée d’un esprit brillant, elle est très liée à la maîtresse, Miss Justiniau. Quand le camp est attaqué par les zombies, le petit groupe entame une terrible odyssée dans une Grande-Bretagne en ruine. Melanie, l’ancienne prisonnière, devient un précieux guide…

AVIS : "The last of Us", très gros carton sur PS3/4, est devenue une solide référence. Un jeu prenant, avec un scénario travaillé, et une empathie vous prenant aux tripes. Pourquoi parler de ce jeu? Et bien tout simplement du fait que, même si on a pas joué à ce titre (mais qu'on en a amplement entendu parler), "The girl with all the gifts" sonne un peu comme une adaptation dite "libre".

Libre car si le pitch n'est pas suivi à la lettre, on retrouve fortement une certaine influence, à savoir un monde dévasté par un virus, des humains transformés en dévoreurs, se repérant à l'odeur corporelle pour traquer leurs victimes, une jeune fille protégée par un (ou plutôt une) adulte),

Visuellement, on retombe sur un environnement urbain rongé par la verdure (comme dans le titre de Naughty Dog). Toujours des militaires, le film commençant dans une base censée être à l'abri des infectés, où des expériences sont développées en vue d'enrayer la contagion.

Et c'est là qu'intervient notre jeune amie, Melanie (Patty Considine), une enfant hybride, à savoir infectée mais encore consciente, dotée de sentiments humains. Objet de convoitise entre Gemma Arterton, éduquant les jeunes hybrides, et Glenn Close, une scientifique prête à tous les sacrifices pour trouver le remède miracle à cette pandémie.

Bien évidemment, tout tourne mal, et on se retrouve alors avec le classique road Z movie (où comment fuir la menace à la recherche d'une hypothétique terre d'accueil).

Sur papier, tout semble réuni pour avoir un film consistant : de bons acteurs, un sujet un peu décalé par rapport à la surexploitation du zombie ou de l'infecté, une reconstitution d'un monde dévasté et dévoré par la végétation...

Mais ça s'arrête là. Le film loupe le coche à plusieurs reprises, malgré sa meilleure volonté, et n'arrive pas à nous embarquer. Le jeu de Patty Considine est parfois approximatif, les personnages trop caricaturaux (même si on évite les gros cons de militaires dans ce genre de film, comme dans "28 jours plus tard"), et des scènes calquées sur des grands classiques, sans oublier le fait qu'on devine très vite comment tout cela va se finir (comprendre par là que chaque personnage verra son destin scellé comme on pouvait le deviner).

Peu, ou quasiment pas de surprises, c'est sans nul doute le plus gros problème de "The girl with all the gifts". Dommage, tout le reste prédisposait à combler les fans du jeu désirant voir une adaptation sur grand écran (ce qui reste encore possible, vu l'engouement pour le titre).

08/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.