DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : C'est tellement jouissif d'être un salopard ! Face à une menace aussi énigmatique qu'invincible, l'agent secret Amanda Waller réunit une armada de crapules de la pire espèce. Armés jusqu'aux dents par le gouvernement, ces Super-Méchants s'embarquent alors pour une mission-suicide. Jusqu'au moment où ils comprennent qu'ils ont été sacrifiés. Vont-ils accepter leur sort ou se rebeller ?

AVIS : Effet pétard mouillé : on attend fébrilement ce qui s'apparente à une œuvre déjantée, avec gros casting, gros effets, bande son épique...et puis voilà le résultat, une superproduction bancale.

DC Comics a plus de mal avec ses adaptations face à Marvel, si on compare leurs dernières productions. Après un "Batman V Superman" en demi teinte, "Suicide Squad"est en quelque sorte une relecture des "Douze Salopards" : des parias utilisés pour une mission suicide, avec de belles promesses énoncées.

Et ces parias ont tous un don, que ce soit des mutations visibles les rendant plus forts, aux pouvoirs les plus étranges (comme la pyrotechnie). Un groupe éclectique, composés d'hommes et de femmes, censés s'unir pour une nouvelle fois sauver le monde d'une menace certaine.

Et cette menace n'est ni plus ni moins qu'un des leurs (pas de spoil, c'est le début même du film). Ça c'est au moins original. Ce qui l'est moins par contre, c'est comment nous est narré l'aventure : pas une seule surprise, c'est de l'archi classique, entre la présentation de chaque personnage (et en fonction de cela, on sait déjà si leur destin est scellé), un groupe disparate, pour finir comme on le suppose.

Et dans ce groupe, on peut dire que deux personnages bouffent totalement les autres. Il s'agit bien évidemment de Will Smith en Deadshot, faisant du Will Smith, et Margot Robbie, visuellement fidèle à Harley Quinn, mais dont les répliques, et la voix horripilante (même si elles sont assez fidèle au personnage initial) ont vite fait d'agacer.

Et concernant miss Quinn, le réalisateur a pensé bon de rajouter tout une intrigue avec le Joker, histoire de densifier son film avec d'autres personnages (et qui dit Joker, dit bien évidemment Batou). Si Jared Leto s'en sort pas trop mal dans le rôle du grand souriant à la chevelure verdoyante, son personnage n'apporte pas grand chose, et son temps de présence à l'écran aurait permis de densifier d'autres personnages mal exploités.

Et surtout nous proposer une menace un peu plus convaincante. Ici, on suit simplement une équipe avançant pas à pas pour trouver le boss final et lui foutre la pâtée (oh, c'est pas un spoil #WhatDidYouExpect).

Même la réalisation ne se permet pas quelques touches de frénésie (alors que la bande-son, avec Queen, The White Stripes, Black Sabbath, The Rolling Stones, Eminem, Skrillex, Twenty One Pilots et bien d'autres envoient du lourd). On est loin de se décrocher la mâchoire, de agripper aux rideaux...Non, on regarde d'un œil, en espérant toujours qu'à un moment, le film démarre réellement.

Tant de potentiel gâché, c'est vraiment frustrant. Cela n'empêche pas les studios de préparer la suite, en la souhaitant meilleure.

07/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.