DarkWolf Site Admin
Inscrit le: 20 Mar 2005 Messages: 3799 Localisation: Geekland
|
Posté le: Lun Jan 16, 2017 4:31 pm Sujet du message: LE GOÛT DES MERVEILLES |
|
|
SYNOPSIS : Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens. Et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille.
AVIS : Attention, ce film n'est pas une relecture française de "Rain Man", comme pourrait le laisser supposer les premières images.
C'est tout simplement un très beau film, relatant donc de la rencontre entre une veuve devant s’occuper de son exploitation agricole / de ses deux enfants et d'un homme atteint d'autisme, et plus précisément du syndrome d'Asperger.
C'est la relation entre les deux personnages, très complexe, qui fait toute la force du film. On retrouve Virginie Efira, prouvant une nouvelle fois qu'elle a pris la bonne décision en se tournant vers la comédie. Elle y incarne une mère touchante, désemparée, dont l'espoir viendra d'un inconnu touché par un syndrome lui permettant de prendre les bonnes décisions quant à son exploitation, et pas que...
Cet homme, c'est Benjamin Lavernhe, de la comédie française. On sent tout le long son travail d'analyse du sujet, pour livrer un final un personnage haut en couleur, terriblement attachant de par sa franchise (sans jamais être méchant), son honnêteté, ou son talent pour hacker du matériel informatique. On lui découvre aussi une facette littéraire, un véritable glouton de livres, capable de savoir où ils sont classés dans une bibliothèque et de réciter un passage à la demande. Ses connaissances liées à la nature sont aussi impressionnantes. Imaginez donc un homme avec de multiples talents, sans une once de cruauté ou de malhonnêteté.
Proche du film "Feel Good", ce genre qui vous redonne espoir dans le genre humain et vous fait chaud en cœur, même après le générique de fin, "Le goût des merveilles" dispose aussi d'une réalisation à sa valeur.
On oublie tout contexte urbain, froid, glacial et technologique pour se plonger dans la Drôme, avec de magnifiques décors ruraux, des plans superbes où la Nature est mise en avant. On sent une osmose entre l'homme placé dans ce décor, en opposition avec cette déshumanisation frénétique que nous constatons jour après jour.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
|
|