DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Juin 13, 2016 7:13 am Sujet du message: LE VENT SE LÈVE |
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SYNOPSIS : Inspiré par le fameux concepteur d’avions Giovanni Caproni, Jiro rêve de voler et de dessiner de magnifiques avions. Mais sa mauvaise vue l’empêche de devenir pilote, et il se fait engager dans le département aéronautique d’une importante entreprise d’ingénierie en 1927. Son génie l’impose rapidement comme l’un des plus grands ingénieurs du monde.
Le Vent se lève raconte une grande partie de sa vie et dépeint les événements historiques clés qui ont profondément influencé le cours de son existence, dont le séisme de Kanto en 1923, la Grande Dépression, l’épidémie de tuberculose et l’entrée en guerre du Japon. Jiro connaîtra l’amour avec Nahoko et l’amitié avec son collègue Honjo. Inventeur extraordinaire, il fera entrer l’aviation dans une ère nouvelle.
AVIS : Il s'agit vraisemblablement du dernier film de Miyazaki, le maître ayant décidé de prendre sa retraite.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit sans doute d'une de ses œuvres les plus matures, les plus personnelles, et des plus complexes.
Sans tirer un trait sur sa passion des avions, ici au centre de l'intrigue, il évite tout recours au fantastique ou à la science-fiction pour dresser le portrait quasi autobiographique de deux amants, un jeune homme ingénieur en aéronautique, et une jeune femme artiste.
Cependant, l'imaginaire s'invite lors des rêves de Jiro, et une certaine volonté de donner un aspect surnaturel à certains éléments est visible. On citera par exemple la fumée sortant des moteurs, comme une sorte de voile épais et dense, ou encore ses bruitages fait à la bouche lors du tremblement, ou lorsqu'un avion démarre.
Miyazaki narre aussi un pan de l'histoire nippone assez sanglant, entre le fameux séisme qui secoua Tokyo, mais aussi les prémices de la seconde guerre mondiale.
Néanmoins, sa préoccupation est de raconter l'histoire d'amour entre Jiro et Nahoko. Une belle histoire d'amour, mais pas aussi poignante qu'on pouvait l'espérer. Il manque peu de chose pour que la relation racontée soit plus immersive, tout comme Isao Takahata avait réussi, dans un peu près le même contexte, à nous déchirer et nous faire fondre en larmes. Il faut dire aussi que le film est long, et l'intrigue renvoie vers une action plus posée, plus dans le romancé que dans la frénésie (à l'image du "Chateau Ambulant").
Techniquement, la patte Ghibli est reconnaissable dès le premier plan, et l'harmonie visuelle et auditive de nouveau au rendez-vous. Comme d'habitude, la version française est de qualité.
"Le vente se lève" est donc un beau film, peut-être pas le meilleur du maître, mais dicté avec lucidité et passion. Ce qui à 72 ans force le respect.
15/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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