DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Fév 22, 2016 7:45 am Sujet du message: DEADPOOL |
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SYNOPSIS : Deadpool, est l'anti-héros le plus atypique de l'univers Marvel. A l'origine, il s'appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a bien failli anéantir sa vie.
AVIS : Réalisé avec un budget "ridicule" de 50 millions, "Deadpool" écrase tout sur son passage, et insuffle dans cette boulimie actuelle de super-héros un peu d'air frais.
Il faut dire que le personnage casse le schéma du super-héros classique, et se classe même dans la catégorie anti-héros. Opportuniste, loser, insultant, tous les qualificatifs peu élogieux lui sied à merveille.
Mais tout cela ne suffit pas pour faire un bon film. Ryan Reynolds, très investi dans l'avènement de ce personnage, a fait en sorte que le film soit à sa hauteur.
Exit donc toute sensiblerie, le film est R-Rated (interdit aux moins de 17 ans aux U.S.), et se permet donc une violence verbale et visuelle sans retenue. Et le personnage use et abuse d'un langage peu châtié, composé d'insultes, de vannes en dessous de la ceinture, ou encore de références réelles (celles sur Ryan Reynolds lui même, sur le fiasco de Green Lantern", etc...).
On alterne donc judicieusement entre gags potaches et scènes d'action (formidable introduction) pour un film dont l'intrigue casse légèrement le schéma narratif standard (et brise souvent le quatrième mur), via certains flashbacks nous racontant sa genèse. Si l'ensemble n'est certes pas d'une finesse narrative exemplaire, on évite la complexité qui aurait alourdi l'ensemble pour se focaliser sur l'essentiel, et ainsi proposer du fun à l'état pur.
Si le film fonctionne tellement bien, c'est qu'il exploite l’irrévérencieux, là où on s'attend généralement à un premier degré parfois trop poussif. C'est en cela une véritable bouffée d'air frais, allongeant les références (du tout début jusqu'à la toute fin, il faut constamment scanner l'écran pour le moindre détail) et cassant ses camarades sans la moindre retenue (rappelons que Deadpool est immortel, et n'a que faire se prendre des balles ou de se faire éviscérer, ce qui est aussi à la base de nombreux gags trash).
Et ce n'est pas tout, car d'autres personnages viennent bien évidemment se greffer à l'intrigue, tout aussi réussis (ne serait-ce que Colossus et son petit accent russe irrésistible). Du côté des méchants, on notera la présence de Gina Carano en bombasse (propre et figuré), donnant de nouveau dans les rôles physiques. Enfin, Morena Baccarin sera là pour la touche sensuelle, et donner une dimension humaine au personnage, ainsi qu'une motivation (elle est un peu au centre de l'intrigue après tout, et occupe considérablement les pensées de notre homme en rouge et noir..bon de là à dire qu'il s'agit d'une romance story...).
"Deadpool" prouve qu'avec un budget réduit, un gros boulot de comm', on arrive à faire aussi bien, si ce n'est mieux que d'autres films du genre (l'ère d'Ultron?), et surtout, en respectant au maximum le matériau de base (les fans de la première heure seront comblés, les autres vont les rejoindre).
En attendant la sortie en DVD et BRD du film, dont la version Director's Cut s'annonce encore plus couillue, ne pas hésiter à y retourner pour chopper toutes les références manquées lors de la première vision.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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