DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Allez, je sors ma banderole pour promouvoir ce titre, injustement dénigré par la presse professionnelle, alors qu'il s'agit pour moi d'une petite bombe (bon, entendons nous bien, c'est pas non plus la référence absolue du genre), le genre de jeu abouti qu'on voudrait voir plus souvent.

Et pourtant, le hack'n slash médiévalo-fantastique, c'est pas trop ma tasse de thé, à part sans doute le somptueux "Enclave".

Alors que possède ce "Hunted", pour avoir attiré toute mon attention?

Il part déjà sur une bonne base, avec le choix de votre personnage. S'il n'est pas possible de le personnaliser, les deux héros (Caddoc le guerrier et E'Lara l'elfe) sont charismatiques, surtout E'Lara. Chacun a son style particulier, Caddoc étant plus costaud et à l'aise dans le corps à corps, alors que E'Lara est douée à l'arc. Il sera pourtant possible de choisir son personnage et son style de jeu à tout moment (enfin presque pour les persos, via un retour à l'écran de démarrage), sans qu'on soit forcé de subir certains choix.

Ce duo va affronter moults ennemis, dans un scénario qui va les envoyer se promener dans des endroits multiples et variés, tous plus somptueux les uns que les autres. Que ce soit dans la nature, dans des ruines, dans les catacombes d'un château ou dans des grottes, l'Unreal Engine envoie du lourd, et on s'arrête souvent pour admirer le souci du détail de certains passages, ou encore les paysages environnants.

Les effets spéciaux ne sont pas en reste, car une fois que vous aurez acquis certains sorts magiques (en contrepartie de cristaux disséminés dans les niveaux à trouver), vous allez pouvoir vous adonner à un déluge pyrotechnique : à vous les flèches explosives, les boules de feu et autres joyeusetés qui viendront à bout d'un bestaire un tantinet limité, si on compte les orques, les araignées géantes, les minotaures et autres sorciers et sorcières (sans oublier les boss).

Le duo étant obligé, votre partenaire pourra être soit humain, soit contrôlé par l'IA. Cette dernière s'en sort plutôt pas trop mal, dans le sens où elle se veut réactive, utile, mais parfois casse bonbon dans des passages étroits. Les dialogues sont, et cela est un point à polémique, très bons en français...Ca vanne sévère, avec de bonnes intonations de voix, et on se marre de temps en temps en entendant ce vieux couple se chamailler en pleine bataille.

Si l'ensemble parait linéaire à la base, il recèle néanmoins de très bonnes initiatives, comme les quêtes secondaires, à ne sourtout pas prendre à la légère, tant elles sont intéressantes, longues, et gratifiantes. Pour le coup, on ne se fout pas de nous avec un véritable challenge d'exploration, de résolution d'énigme qui fait plaisir. Car hormis cela, l'action a une place importante, comme dans un "Gear of War". On avance, on sent les ennemis arriver, on se met à couvert et on aligne dans la sueur les hordes venant à nous, le titre proposant un vrai challenge, avec certains morceaux de bravoure où, si vous souhaitez finir le jeu en beauté (plusieurs fins possibles), il ne faudra surtout pas céder à la tentation de la facilité.

Doté d'une ambiance immersive, le titre est un vrai appât à temps libre, car une fois une partie commencée, on souhaite en voir plus, découvrir chaque partie du jeu, ou encore mettre la main sur les armes ultimes, celles qu'on est fier d'arborer. A noter que pour encore plus prolonger une durée de vie déjà conséquente (environ 20 heures de jeu), certains challenges vous sont proposer, comme sauver des villageois, ou encore achever certaines conditions pour augmenter vos capacités ou compétences.

Tout est alors fait pour donner envie de jouer, de se lancer dans une aventure épique, et d'y revenir par la suite, via un mode "Aventure+" à double tranchant (vous conservez votre or qui débloquera certains modes bonus, vous obtiendrez une arme suprême, mais toute votre progression sera réinitialisée).

"Hunted the demon's forge" se trouve désormais à prix sacrifié, ce qui fait de lui actuellement une valeur sûre pour ceux appréciant le genre.

16/20








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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.