DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Premier MGS à paraitre sur les consoles next-gen, "Guns of the Patriots" part sur les mêmes bases que ses prédécesseurs. On y incarne à nouveau Solid Snake, mais cette fois-ci dans une version grisonnante. Notre super soldat est infecté par le virus Foxdie, qui accélère son vieillissement. Face à la fatalité, il se résout à accepter une mission, qui va le faire voyager sur quasiment tous les continents du globe.
Pressenti comme le dernier volet de la saga, ce quatrième épisode est donc l'occasion de retrouver un bon nombre de personnages emblématiques, d'avoir de nombreux éclaircissement sur les liens tissés entre les différents volets, via de nombreux flashback ou dialogues et clins d'oeil parsemés le long du jeu.
La mécanique d'un jeu n'a pas changé : on incarne Snake en vue subjective, et notre but est toujours de faire dans l'infiltration la plus totale, cette dernière étant largement plus gratifiante que le bourrinage. D'ailleurs, un des défauts récurrent mais voulu est toujours d'actualité : si vous aimez nettoyer une zone en éliminant toute menace, cela sera de nouveau impossible ici, avec un respawn d'ennemi parfois agaçant. Il vaut mieux alors s'en tenir à la plus pure des infiltrations : avancer sans tuer ni se faire repérer. Bien évidemment, il faudra donner dans la manière forte avec les boss ou autres scènes bien scriptées, mais là encore, vous pouvez vous en sortir avec les honneurs en mettant simplement K.O. vos ennemis.
Pour vous aidez, vous pourrez compter cette fois-ci sur des gadgets à faire rougir James Bond.
Tout d'abord l'OctoCamo, une combinaison qui vous permet de vous prendre pour un caméléon, et de devenir pratiquement invisible en restant immobile sur une surface.
Vient ensuite le Mk2, un petit droïde développé par Otacon, qui suit Snake partout, et peut se rendre invisible. Idéal pour repérer les lieux, il permet aussi d'assommer un adversaire, ou de collecter des munitions sans se faire repérer.
Vous aurez aussi droit à un outil de visualisation thermique, qui une fois utilisé, amplifiera votre radar et vous donnera les positions ennemies.
Avec tout cela, et un arsenal ultra complet qu'il vous faudra débloquer ou récupérer (et même possible de customiser), vous aurez de fortes chances de mener à bien votre mission.
Les différents continents visités donnent lieu à des décors singuliers, voire à des situations originales. En Europe, par exemple, il sera question de filature, tandis que la fin est un véritable hommage qui va rappeler de nombreux souvenirs aux fans de la première heure.
Quelques fausses notes viennent cependant ternir le tableau. Kojima a voulu tout expliquer dans ce volet "final", et on subit beaucoup trop de cinématiques, dont certaines avoisinent les 20 minutes, ce qui casse fatalement le rythme. Le passif l'emporte trop souvent sur l'actif, et on est tenté de zapper ces vidéos, tout en sachant pertinemment qu'on perdra de précieuses informations.
Autre sujet contestable, le fait d'avoir certaines allusions scabreuses (comme Snake qui se met à faire semblant de laisser tomber sa cigarette pour regarder sous la jupe de Naomi), qui cassent le ton pessimiste du titre, très premier degré, pour tomber dans la gaudriole bas de gamme.
Enfin, d'un point de vue technique, tout n'est pas parfait : graphismes un peu trop épurés, cartes parfois trop étriquées, overdose de facultés possibles avec Snake qui ne seront jamais exploitées, ce "Guns of the Patriots" n'est pas le chef d'oeuvre qui pourra détroner celui sorti sur Playstation.
Néanmoins, le challenge est présent, l'envie de retrouver certains protagonistes (Raiden pour une nouvelle fois des cinématiques somptueuses) est intacte, et on est pas volé avec sa durée de vie totalisant 25 heures au compteur lors d'une première partie.
Et puis, il serait dommage de ne pas savoir comment se termine une saga qui a marqué l'histoire du jeu vidéo.
15/20













_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.