DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Electronic Arts tente de dépoussiérer un vieille saga vidéo ludique, qui ces derniers temps avait du mal à ressurgir face à la concurrence. "Medal of Honor" ayant toujours talonné "Call of Duty" lors de ses épisodes basés sur la seconde guerre mondiale, on ne s'étonne pas qu'ils copient la refonte Infinty Ward en actualisant le contexte de leur dernier chapitre à quelque chose de plus contemporain.

Pour ne pas être assimilé à du plagiat, ce nouveau volet de "Medal of Honor" ne s'appuie pas comme les "Modern Warfare" à un conflit fictif, mais bel et bien à du réel, avec en occurrence les récents combats contre Al Quaïda en Afghanistan.

Hormis cela, on retrouve exactement les mêmes mécanismes : des chapitres découpés en missions, avec une alternance entre différentes factions (rangers, Tiers 1, ...), une progression linéaire à grand renforts de scripts placés un peu partout, quelques scènes de rail shooting, des gros moments de bravoure patriotique pour émouvoir le bon petit américain de base. Même le multi est similaire avec son système d'expérience accumulée lors des combats pour débloquer armes et autres accessoires.

Si "Medal of Honor" copie "Modern Warfare", il ne réussit pas à le dépasser : les graphismes ne sont pas exceptionnels, la durée de vie du solo n'excède pas les 6 heures, et le manque de variété des décors se fait cruellement sentir. Et oui, l'Afghanistan, c'est pas vraiment la première zone pour le tourisme, et il faudra donc se contenter de quelques villages et plus généralement de planques dans les montagnes les 3/4 du temps. Afin de varier, on vous propose des missions de nuit, propices bien évidemment à l'infiltration. Celle-ci est des plus rudimentaires, et finira fatalement par une fusillade bordélique, comme cette planque à infiltrer où vous ne vous sentirez jamais menacé.

C'est d'ailleurs bien là le problème du jeu : sa trop grande facilité, qui fait qu'on ne meure quasiment jamais. Il faut dire que l'IA n'est pas une référence du genre, et s'apparente plutôt à des cibles mobiles sans intérêt (comme ce moment où on vous demande de supprimer des cibles au Barrett à une distance démesurée).

Ce reboot de "Medal of Honor" n'est pas vraiment concluant, et on peux dire qu'il n'a pas réussi à se renouveler comme son homologue "Call of Duty". Gageons que pour les suivants (on ne doute pas un instant de leur arrivée prochaine sur le marché), les développeurs corrigent le tir, et innovent un poil (il ne suffit pas de copier une recette pour la réussir).

11/20














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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.