DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Synopsis : De retour d'un week-end, deux amies arrivent à l'aéroport en pleine nuit. Elles réussissent à monter à bord de la dernière navette pour rentrer chez elles. Mais le soulagement cède rapidement à l'angoisse lorsqu'elles s'aperçoivent que le chauffeur se diriger vers une destination beaucoup plus obscure...()

Avis : Peut-on encore faire preuve d'originalité, tant les films d'horreur actuels sont noyés sous la vague du torture porn. "Shuttle" n'en est pas vraiment un, malgré qu'il soit vendu comme tel. Certes, le film est crade, mais il n'est pas question ici de violence ou torture physique, mais plutôt psychologique.
Basé sur un scénario dont on ne serait pas étonné qu'il soit tiré d'une histoire vraie, on assiste donc à la descente aux enfers d'un petites groupes de personnes pris en otage par un chauffeur de minibus. Durant une bonne partie du film, leur but premier sera de trouver un moyen d'échapper à leur ravisseur. Des tentatives infructueuses qui usent et abusent de clichés exaspérants. On nous sort d'abord un rebondissement trop prévisible, puis on s'énerve de voir de gros clichés comme le bad guy qui survit à tout, réapparaît systématiquement quand il ne faut pas, et ces jeunes personnes qui ne sont pas fichues de s'assurer que tout est ok avant d'entreprendre une action salvatrice(comme le fait de ligoter l'ennemi quand on a le matériel avec soi).
Des détails qui énervent plus que la situation en elle-même.
Cet énervement basculera par la suite sur le sort réservé aux victimes. Les évènements relatés appartenant au contexte du concret (pas de monstre, ni d'infectés, de possession, ou autre cause surnaturelle), le genre de faits divers relatés dans les journaux qui nous font généralement froid dans le dos. On plaint le sort des victimes, on réalise que cela pourrait ou peut se produire n'importe où, ce qui crée de l'empathie. Cette partie est sans doute la plus réussie, bien qu'étant déstabilisante.
"Shuttle" est donc un film en deux parties, une qui abuse, et l'autre qui (limite) dénonce. Dommage que la première vienne plomber l'autre.
13/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.