DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Les paradoxes temporels, avec les sauts dans le temps, c'est une source d'inspiration inépuisable pour l'industrie du cinéma et du jeu-vidéo. Saber Interactive, qui nous avait déjà sorti un très bon clone de "Serious Sam" en la personne de "Will Rock", revient avec un jeu qui flirte sur les traces de Gordon Freeman.

Tout commence avec le vol d'une combinaison capable de transporter son hôte dans l'espace-temps. On assiste à l'explosion du batiment, et votre avatar à juste le temps d'enfiler la seconde combinaison pour s'enfuir et atterrir bien des années avant, durant une période rappelant la seconde guerre mondiale.

Dans ce passé modifié, le voleur de la première armure, un scientifique envieux, est devenu un messie, qui a permis d'offrir ses connaissances pour rattraper le retard technologique. Résultat, on bon mélange d'ambiance rétro avec du futurisme, comme dans "Metropolis". Messie n'est sans doute pas le mot à employer, car ce dernier, en position dominante, est devenu un véritable tyran, levant une armée contre tous ceux ou celles qui ne penseraient pas comme lui. Heureusement la résistance tient bon, et voit en vous le sauveur tant attendu, seul capable de rivaliser contre son homologue, avec votre armure qui vous permet de stopper, accélerer, regresser le temps...

Alors on résume : on monde sous le joug d'un tyran, qui parle via des écrans et des micros disséminés dans la ville, un héros muet comme une carpe (celui de TimeShift est pire car on ne connait même pas son visage), une armure qui parle, des niveaux en extérieur avec conduite d'un véhicule tout terrain...Oui, ça sent quand même un peu l'influence "Valve".

Mais pour une personne qui comme moi trouve HL² surestimé (à par le gravity gun, c'est un énième shooter de plus), TimeShift est une agréable surprise. Le fait de contrôler le temps n'est pas là pour faire gadget. En mode arrêt, vous pourrez passer à travers des murs de flamme, marcher sur l'eau, piquer les armes de vos ennemis...En mode accélérer, vous gambaderez entre vos adversaires en ayant tout le temps de venir face à eux et de leur tirer une balle en pleine tête à bout portant. Enfin, avec la régression, vous pourrez inverser une condition pour qu'elle vous soit favorable.

Ces options vous serviront donc lors de différentes énigmes qui bloqueront votre route, mais aussi dans les combats, assez furieux.

Niveau armement, vous serez cantonné à trois armes, qu'il faudra judicieusement choisir. Toutes sont excellemment modélisées, et possèdent un tir secondaire.

Mais le plus impressionnant dans "TimeShift", c'est sa réalisation : graphismes superbes, ambiance réussie, et surtout un goût prononcé du Grand Spectacle. Il faut se voir traverser une ville sous les flammes tandis qu'une sentinelle de la taille d'un stade de foot passe au dessus de vous. Le moindre petit détail a été pensé, comme l'effet de flou à vision réduite, le fait d'être ébloui quand on quitte un endroit sombre, les décors destructibles, etc...Tous ces petits détaillent flattent la rétine, et on apprécie grandement le travail effectué.

Les niveaux sont eux-aussi variés, avec bien évidemment la ville en ruine, une base dans la montagne, une excursion dans la nature, etc...

Bien évidemment, quelques points noirs viennent gâcher l'ensemble, à commencer par une durée de vie un poil trop courte quand on est à "fond" dans le jeu. Et que dire du boss final, qui a laissé tout le monde sur sa faim/fin.

On ne peut espérer qu'une chose, c'est que Saber Interactive se remette au boulot pour nous pondre une suite, même au format extension, pour enfiler de nouveau la tenue.

16/20












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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.