DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Capcom se décide enfin à porter sur PC une de ses grandes sagas. D'autres titres devraient emboîter le pas comme Resident Evil 4, mais on peut rester perplexe quand on regarde de plus près ce portage console vers ordinateur.

Onimusha, c'est un peu du Resident Evil Vs Chambara. Dans chaque épisode, on incarne un jeune homme athlétique, doué pour le maniement des armes blanches et la destruction d'esprits malfaisants. Cet opus diffère des autres car cette fois-ci une intrigue basée sur une faille spatio temporelle viendra chambouler le destin de deux hommes.

Paris, de nos jours, le ciel s'assombrit peu à peu pour se couvrir de vaisseaux étranges, qui larguent des centaines de créatures inhumaines qui vont s'empresser de dépecer du Parigo. Pendant ce temps (enfin façon de parler, y'a quand 500 ans d'écart), on assiste à la prise du château du seigneur des Genma par une armée royale, assistée par Samanosuke Akechi, un légendaire Onimusha. Mais au moment même où le combat final va avoir lieu, l'espace temps se déforme et Samanosuke est téléporté au beau milieu de la capitale française, à feu et à sang. Il va faire la brève rencontre de Jacques Blanc, un membre spécial de la police. Mais ce dernier va être aspiré à son tour dans la faille, pour se retrouver à l'époque de Samanosuke. Ils vont alors devoir chacun lutter dans une époque qui leur est inconnue pour rejoindre la leur, et si possible sains et saufs.

Avec ce scénario un peu capilotracté, le gameplay est diversifié, puisque on pourra alterner entre nos deux sympathiques héros, qui par la suite pourront s'échanger des biens via une minuscule fée. Les fans de cinéma seront aux anges quand ils sauront que Jean Reno et Takeshi Kaneshiro ont donné leur traits aux personnages videoludiques. D'ailleurs la modélisation est assez bien rendue, et on a même droit (du moins au début) au doublage de jean Reno himself.

Par la suite, l'évolution se fait comme dans un Resident Evil: plusieurs parties du décor où il faudra en découdre avec une horde d'adversaires, résoudre des énigmes pour avancer...et bien évidemment des boss. Le fait d'alterner entre le Paris actuel et le Japon féodal permet pas mal de dépaysements. On aura même droit par la suite à une petite visite de Notre Dame, du mont St Michel, etc...

Au niveau du gameplay, tout est assuré pour délivrer le grand spectacle en toute simplicité. Deux boutons permettront de sortir les coups, c'est peu certes, d'autant plus qu'il n'y a pas réellement de combos (quelques combinaisons peuvent tout de même permettre certaines attaques spéciales ou mouvements spéciaux, ou encore l'utilisation d'un arc). La diversité viendra surtout des armes, elles aussi peu nombreuses, mais évolutives grâce aux âmes récupérées sur les ennemis lors des combats. Cet aspect de gestion est assez important, car certaines armes, quand elles sont privilégiées, se révèlent être jubilatoires.

Malheureusement, le portage sur nos PC n'est pas des plus aboutis. Le jeu se lance directement en mode fenêtré, et il faudra user et abuser du "Alt-Entrée" pour passer en mode plein écran. Ensuite, si les personnages sont assez bien rendus, les textures sont assez simplifiées. Graphiquement, c'est un retour en arrière de 5 ans. Ce n'est pas vraiment moche, mais c'est techniquement dépassé, et on sent vraiment l'adaptation à la va vite, sans saveur. Un portage bête et méchant. le jeu est même capricieux sur certaines configurations, avec des ralentissements notoires, un comble. Ce défaut vient d'ailleurs d'être corrigé via un patch, c'est déjà un bon signe de réactivité de la part de l'éditeur.

Mais le bon point dans tout ça, c'est que le titre est proposé à un prix réduit (30€), qu'il comble un vide dans ce style sur PC, ne nécessite pas l'achat d'une PS2 pour jouer à un épisode 100% axé sur le grand spectacle et le bourrinage non stop. Et rappelons le, l'aspect technique le détermine jamais la qualité d'un titre, mais surtout le fun qu'il apporte, et de ce côté, Onimusha 3 réussit son pari.

15/20








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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.