DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Styx, un gobelin avec la faculté de parler, se retrouve malgré lui mêlé dans une sombre affaire quand une jeune femme appartenant à C.A.R.N.A.G.E., un groupe paramilitaire humain, lui promet une belle quantité d'ambre contre son aide pour dérober un sceptre.

Tout ne se passe pas comme prévu, et Styx se rend compte que l'enjeu autour de cet objet tant convoité pourrait causer une nouvelle guerre inter-espèce.

GAMEPLAY : Cette suite de Styx reprend le concept de l'infiltration, en améliorant quelque peu la formule. Notre gobelin dispose d'un sacré arsenal pour se faire discret, et si son panel de mouvements s'est étoffé, il peut compter sur l'obscurité, mais aussi les coffres, armoires et autres jarres pour se dissimuler aux yeux des ennemis.

Quand dans un classique jeu d'infiltration, il nous suffit de vérifier les rondes des gardes et de les déjouer, soit en passant dans leur dos, soit en prenant de la hauteur, soit en se rendant temporairement invisible.

Vous pourrez aussi opter pour la manière forte en tuant ceux qui croiseront votre chemin, via un nombre limité de fléchettes que vous pourrez lancer, mais seulement contre un certain type d'ennemis. Heureusement qu'il reste la possibilité de pousser un adversaire au bord d'un ravin, un moyen radical de se débarrasser d'un ennemi tout en dissimulant le corps. Vous pourrez aussi "cracher dans la soupe" (littéralement), votre salive étant un poison pour les ennemis.

A savoir qu'à la fin de chaque niveau, un récapitulatif reprendra vos statistiques, comptant le temps que vous avez mis pour finir le niveau, le nombre d'alarmes activées, le nombre d'ennemis tués, les jetons ramassés, et les objectifs secondaires. Cela vous donnera un score vous gratifiant d'XP, ces points vous permettant alors d'acheter des améliorations dans 5 grands axes, qui sont la furtivité, le combat, le clonage, l'alchimie et la perception.

Tous ces points sont à prendre en compte, car ils vous faciliterons la tâche. Le clonage vous permettra de créer comme son nom l'indique un clone (moyennant une dose d'ambre, la même vous permettant de devenir invisible) que vous pourrez contrôler pour activer des mécanismes ou distraire des gardes. La perception vous permettra de mieux discerner les ressources pour farmer quelques armes ou pièges, voire des potions pour faire disparaitre les corps. L'alchimie permettra de modifier votre arsenal, voire de créer vos ustensiles et munitions sans passer par un atelier dédié, tandis que la furtivité vous permettra de mieux vous fondre dans le décor. Enfin, le combat vous permettra d'être moins vulnérable face aux ennemis, mais dans ce jeu, l'affrontement direct est fortement déconseillé.

Car hormis vos fléchettes, vous ne pourrez que parer les coups ennemis sans jamais vraiment les rendre. Oubliez le côté Beat'em all, ici il est vraiment question d'être discret.

Et ce point sera encore plus mis en valeur au fur de votre progression, avec des ennemis qui ne pourrons pas être la cible de votre dague d'assassin, puis d'autres qui auront la possibilité de vous flairer.

Enfin, vous pourrez récupérer lors de votre progression de nouvelles dagues et habits, avec pour chacun un bonus et un malus.

RÉALISATION : Même s'il n'est pas tout à fait récent, cette suite propose tout de même un joli rendu visuel, où bien évidemment les effets de lumière sont cruciaux, et l'architecture est très souvent à la verticale, le level design vous permettant de parcourir de vastes zones avec la possibilité de les parcourir par les hauteurs, ou au contraire ramper sous le sol.

Les graphismes sont plutôt détaillés, il reste cependant la question d'une certaine rigidité touchant les PNJ (gestuelles et animations faciales), Styx étant lui animé à la perfection.

La partie sonore est en adéquation avec l'univers, des envolées lyriques ou des thèmes proche de ceux connus en Heroic-Fantasy. Les voix n'ont pas été doublées en français, nous obligeant à avoir parfois recours aux sous-titres, mais les voix sont vraiment bien choisies (et celle de Styx lui colle à merveille).

DURÉE DE VIE : 26 heures de jeu pour obtenir le fameux 100%, en collectant tous les jetons qui ne vous apporterons finalement que de l'XP avec un risque accru de vous aventurer dans des zones bien surveillées. Cette durée de vie peut être fortement réduite, à en croire les statistiques de chacun des 17 niveaux (9 chapitres divisés en 2), car la médaille d'or s'obtient généralement en passant en dessous du quart d'heure. Mais les plus complétionnistes passeront du temps à remplir les objectifs secondaires, et trouver ces pu***ns de jetons disséminés un peu partout.

Un conseil, activez au plus vite la faculté de les trouver à travers les murs, cela deviendra alors un jeu d'enfants.

INTÉRÊT : Alors qu'on attend toujours des nouvelles de Sam Fisher, d'autres jeux nous proposent le même plaisir d'infiltration derrières les lignes ennemies. Pour Styx, l'environnement puise son inspiration dans l'Heroic-Fantasy, et notre gobelin va se frotter à des humains, des orques, des elfes, et autres créatures. Cela permet d'exploiter la magie, et le jeu fourni assez d'éléments pour varier notre approche furtive, en jouant soit avec le level design ingénieux, soit en optant pour les gadgets et autres sorts, ou être un peu plus brutal.

Cependant, quelques points viennent ternir l'expérience : les améliorations ne sont pas vraiment attractives pour la plupart d'entre elles, et on se focalisera sur les plus importantes, en regrettant que les ennemis plus forts qui apparaitront par la suite n'ait pas un point névralgique qui pourrait être exploité à la condition sine qua non d'avoir débloqué la bonne compétence.

Autres points pénalisants, vous allez faire une sorte d'aller-retour dans le jeu, qui se présente en fait un peu comme un jeu miroir. A mi-parcours, vous allez revisiter tous les niveaux que vous avez précédemment faits, avec de subtiles différences, et bien évidemment des ennemis plus complexes. Mais le sentiment de déjà-vu est très fort, au point qu'on fustige de voir apparaître comme nouveau niveau un précédent dans les mêmes conditions (si au moins les conditions météo ou temporelles avaient changé).

Mais un gros point noir, c'est la fin du jeu. Tandis que vous alliez enfin avoir des éléments de réponse, un dénouement, le jeu se termine de la façon la plus brutale qui existe, avec un générique de fin vous laissant dubitatif. Une des pires fin qu'il soit, comme le cliffhanger d'un épisode de Prison Break, à la nuance près que pour cette série, il suffisait de lancer l'épisode suivant pour connaître la suite.

Pour l'instant, aucune info sur un potentiel Styx 3...Et c'est bien dommage, car le personnage de Styx, avec sa grossièreté et son attitude, est très attachant (mention pour ses apparitions à chaque mort où il casse le 4ème mur pour vous vanner ou parodier des répliques célèbres).

15/20








































































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.