DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Deke, shérif adjoint du comté de Kern, victime récemment d'un burn-out, doit faire équipe avec le détective du LASD, Baxter, afin de retrouver un tueur en série. Deke est aussi intuitif que rebelle à l'autorité, l'inverse de Baxter. Parallèlement à l'enquête, le shérif adjoint voit resurgir un sombre secret de son passé...

AVIS : Avec son casting prestigieux (Denzel Washington, Rami Malek et Jared Leto), "Une affaire de détails" sentait bon le film sulfureux, le genre de thriller tendu qui vous happe et ne vous lâche pas.

Passé le générique final, il s'avère finalement que le film souffle le chaud et le froid, dispose d'indéniables qualités mais aussi de défauts.

Le film commence sur une jeune femme poursuivie par une mystérieuse voiture en pleine nuit, sur une route abandonnée.

On commence donc par une séquence digne d'un film d'horreur, cédant vite sa place à la présentation de notre tandem.

D'un côté, l'adjoint du shérif (Denzel Washington) doté d'une excellente déduction, venu en ville pour une enquête, et tombant sur le jeune Rami Malek, un inspecteur chargé d'enquêter sur une série de meurtres sans doute liés à un tueur en série.

Séduit par ses raisonnements, le jeune inspecteur veut que l'adjoint intègre son équipe, et tous deux se mettent à traquer le profil du tueur, et finiront par remonter vers quelques potentiels suspects, dont un incarné par l'impressionnant Jared Leto.

C'est une sorte du jeu du chat et de la souris que se livrent alors le trio, car si les meurtres continuent sans jamais nous être présentés directement (mais seulement via les scènes de crime), nos deux hommes de loi s'en fient à leur instinct et tentent de percer le mystère d'un individu qui coche toutes les cases.

Il convient alors d'avoir de sa part des aveux, mais notre homme semble bien décidé à les tourner en ridicule.

La force du film vaut avant tout dans son casting, avec un Jared Leto impressionnant, très flippant et dérangeant/dérangé, croquant un peu la vedette au tandem Washington/Malek.

Autre bon point, la photographie, avec certains plans fixes impressionnants, de jour comme de nuit, conférant au film une certaine mélancolie et un calme pourtant réservés à d'autres films diamétralement opposés.

Autre point positif, la bande-son signée Thomas Newman. elle aussi contribue à ce calme d'apparence.

Pourtant, le film est loin d'être un des meilleurs dans la catégorie des tueurs en série insaisissables, et semble faire un peu clan à part.

Son dénouement, aussi âpre soit-il, risque de laisser un fort goût d'amertume . S'il est astucieux sur ce point, il pouvait sans doute être encore plus fort, et plus jouer sur la nuance. Le calme imposé par le film rend l'ensemble limite gentil, et il aurait mérité plus d'intensité (si le final se rapproche beaucoup de celui de Seven pour la mise en scène, le film de Fincher éclate celui de Hancock).

Le film de John Lee Hancock est un bon polar, qui mérite de figurer dans le panier du haut. Mais attention, il n'arrive hélas pas à la cheville des maîtres du genre, son côté atypique lui joue quelques tours.

14/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.