DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Jan 01, 2024 4:59 pm Sujet du message: SEPARATION |
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SYNOPSIS : Une petite fille dont les parents ont divorcé trouve du réconfort auprès de son père artiste et de sa mère décédée...
AVIS : Le titre du film est assez juste, puisqu'il il va parler de séparation, sous toutes ses formes, dans une famille rongée par un mal indicible.
L'horreur est ici secondaire, ou du moins mise de côté durant la première partie s'efforçant de nous montrer les prémices de déchirures dans une famille où le père, artiste (Rupert Friend) n'arrive plus à dialoguer avec sa femme (Mamie Gummer), qui lui reproche de ne pas faire assez d'efforts pour subvenir aux besoins du ménage.
Greffez là dessus une nounou (Madeline Brewer) quelque peu envahissante, et une enfant (Violet McGraw) parlant à des amis imaginaires.
La tension s'accélère au fur et à mesure que nous côtoyons cette famille, jusqu'au point de non-retour, un tragique accident et l'arrivée du beau-père (Brian Cox).
Le fantastique (et l'horreur) prendront alors la relève, mais se montreront timides, voire maladroits. Si certaines scènes vont mettre mal à l'aise les personnes sensibles aux marionnettes (la pédiophobie, couplée ici à la coulrophobie), elles suscitent l'étonnement quant au comportement des adultes face à ses faits.
Ce phénomène est plutôt récurrent ces derniers temps, et on attend toujours d'un film une réponse logique de la part des témoins/victimes.
Paradoxalement, on apprécie l'avancée du film qui dégage une certaine forme de beauté : la maison familiale est superbe, les effets vers la fin donnent un certain cachet au film.
Tout cela sera en quelque sorte gâché par la "révélation" du film (dont on devine rapidement l'origine) et la maladresse du message, qui devait à la base nous émouvoir ou nous toucher.
Le film ne fait pas vraiment peur, emprunte au folklore de certains grandes œuvres mais fait le grand écart à de multiples reprises.
Finalement, toute la partie fantastique/horreur aurait pu être supprimée pour se concentrer sur l'aspect dramatique, et nous donner un drame virant un thriller.
Peut-être que le réalisateur William Brent Bell voulait innover et se démarquer de nombreux films exploitant cette tragédie, mais les métaphores et les effets employés ici ne sont pas exploités au mieux.
11/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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