DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Une anthologie sur la thématique de l'horreur créée par Guillermo del Toro, dont chaque épisode sera signé par un réalisateur différent.

AVIS : Une nouvelle anthologie d'horreur, cela donne envie, surtout quand on sait que c'est Guillermo Del Toro qui chaperonne l'ensemble.

A l'image des "Masters Of Horror", des "Contes de la crypte", "Fear Itself" et les moins connus comme "50 States of fright", nous avons donc 8 courtes histoires d'environ une heure chacune, toutes réalisées par un réalisateur différent, dont certains se sont déjà fait connaître avec des œuvres emblématiques, tandis que d'autres sont prometteurs.

S'il n'y a pas vraiment de fil conducteur entre chaque épisode, on peut quand même deviner une certaine influence de l'univers torturé de H.P. Lovecraft.

Petit tour des différents épisodes....

Épisode 1 - Le Lot 36 (Lot 36)
Cela commence tout doucement avec cette histoire de stockage contenant un lourd secret. Un sketch anecdotique, qui a néanmoins le mérite de montrer les qualités esthétiques de la série, ne lésinant pas sur les moyens (acteurs, décors, maquillages).

Épisode 2 - Rats de cimetière (Graveyard Rats)
Ce second sketch reste dans la lignée du premier, et reste très conventionnel. Il rappelle un peu un sketch des contes de la crypte, celui avec les goules dans le cimetière. Là encore, rien de bien exceptionnel, mais ça se laisse regarder (surtout que la qualité suit toujours).

Épisode 3 - L'Autopsie (The Autopsy)
Un épisode surprenant, qui n'est pas sans rappeler l'excellent "The Autopsy of Jane Doe" couplé avec "Body Snatchers". Le cynisme de cet épisode fait son charme, porté par l'excellent F. Murray Abraham

Épisode 4 - La Prison des apparences (The Outside)
Le cynisme continue avec cette critique des canons de beauté, des émissions de téléachats, et une Kate Micucci toujours aussi adorable dans son rôle de petite bourgeoise candide et un peu psychotique.

Épisode 5 - Le Modèle (Pickman's Model)
UNE BOMBE...UNE TUERIE...UN PHENOMENE!!!! L'épisode qui mérite à lui seul la vision de la série. Une petite merveille visuelle, narrative, à la fois obscure, baroque, gothique et malsaine. Un petit bijou où brille l'excellent Crispin Glover.

Épisode 6 - Cauchemars de passage (Dreams in the Witch House)
L'occasion de retrouver Rupert Grint (HarryPotter), à la recherche de sa soeur dans l'autre monde. Un épisode correct, qui brille encore par sa réalisation, mais au scénario quelque peu prévisible.

Épisode 7 - L'Exposition (The Viewing)
Le vrai ovni de cette saison, signé Panos Cosmatos ("Beyond The Black Rainbow", "Mandy".
On retrouve la touche du réalisateur, avec cette accentuation des couleurs, cette saturation digne des années 70, et un Peter "Robocop" Weller qui a toujours la classe. Hélas, ce sketch est un des plus bavard, une sorte de huis-clos sans fin qui ne se réveille qu'à la toute fin, pour un ptich tenant sur un timbre poste. Le reste est du blabla sur l'art, l'existence....Bon courage pour le voir d'une traite!

Épisode 8 - Murmuration (The Murmuring)
sketch épilogue, dont le scénario est signé Del Toro, "Murmuration" se veut plus calme, moins horreur et plus dans l'épouvante, tout en gardant une certaine mélancolie dans son récit. Que ce soit l'histoire de cette maison, les anecdotes sur les oiseaux, ou l'histoire de notre duo amoureux (Andrew Lincoln, le Rick Grimes de "Walking Dead", dans un rôle totalement à l'opposé de ce dernier, et Essie Davis, méconnaissable), l'ensemble transpire de tristesse, et ne fait peur qu'à de rares occasions. On ne lui en veut pas, c'est sans doute mieux ainsi de part son intrigue, même si cette dernière est parfois poussive et nous fait décrocher à plusieurs reprises.

Comme dans l'ensemble de séries à sketchs sans fil conducteur, on a du bon et du moins bon. Il n'y a pas vraiment de mauvais sketch dans cette anthologie, qui dans l'ensemble reste quelque peu sans surprise pour les amateurs du genre, qui seront néanmoins flattés par la proposition visuelle, artistique, et les acteurs confirmés du genre.

Cependant, l'épisode "Pickman's Model" est un petit bijou digne de Lovecraft, à voir absolument.
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.