DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Condamnée pour avoir tué son mari et sa fille, Alicia se voit transférée en bus, mais quand ce dernier a un accident, elle se retrouve seule et blessée en pleine campagne. Après s'être évanouie, elle se réveille dans un manoir très étrange, qui ne semble pas être abandonné, voire même attendait sa visite.

GAMEPLAY : "Them and Us" s'inspire ouvertement des Resident Evil, et surtout des premiers. Comme Jill et Chris à l'époque, Alicia va arpenter un manoir aux multiples portes fermées, obligeant notre héroïne à fouiller la demeure à la recherche des bonnes clés, tout en se confrontant à des zombies ou des dobermans morts-vivants.

Et comme dans le survival-horror de Capcom, vous allez devoir gérer un inventaire limité, peu de munitions et quelques soins, sans compter les sauvegardes limitées (mais tout cela dépendra de la difficulté que vous choisirez au départ de l'aventure).

Mais "Them and Us" apporte sa petite touche personnelle, et vous permet de commencer l'aventure de diverses façons, mais attention, vous ne pourrez pas changer en cours.

A vous donc la possibilité de commencer en caméra fixe, comme dans les tout premiers Resident Evil, ou opter pour une vue caméra à l'épaule comme dans "Resident Evil 4" et ses successeurs, voire une vue FPS, apparue avec "Resident Evil 7" et sa suite.

A savoir que cela a un impact sur les énigmes, ceci expliquant pourquoi on ne peut pas changer à la volée.

Pour s'aider dans son aventure, Alicia pourra compter sur une carte lui permettant de se repérer dans la demeure, mais un peu trop succincte pour qu'on sache exactement ce qu'il reste à faire.

Enfin, la suite de l'aventure vous proposera quelques petites innovations en rapport avec une autre dimension, avec des orbes à collecter sur vos ennemis. Cette sorte de monnaie vous permettra d'acheter des biens dans une sorte de boutique que vous trouverez un peu plus tard dans l'aventure...

RÉALISATION : Les premières minutes sont plutôt flatteuses pour le titre, car il s'agit d'un projet avec une équipe de taille modeste, et dès le début, on sent l'hommage sans le plagiat, et une bonne maîtrise des outils graphiques pour nous offrir un résultat plus que correct, même si les animations sont un peu rigides.

Les décors parviennent à nous mettre dans l'ambiance, et le manoir est parfois terrifiant avec ses couloirs obscurs que seule votre lampe pourra éclairer.

Par contre, la seconde partie de l'aventure et ses décors en extérieur (voire ailleurs), sont moins inspirés et charment moins le regard. Idem pour les ennemis qui s'éloignent un peu du thème pour aller vers tout autre chose, sans pour autant convaincre (surtout l'animation en dent de scie des créatures de l'ombre).

Niveau sonore, on compte sur de belles compositions, d'autres un peu plus effacées, et les voix en version anglaise sont correctes, sans plus. Un bon point, vous pourrez sauvegarder votre progression via des phonographes, nécessitant un disque pour s'activer. Ces disques reprennent des grands classiques de la musique classique, comme la gymnopédie de Sati ou du Beethoven (ces disques ne s'épuisant pas en mode facile).

DURÉE DE VIE : Elle peut énormément varier en fonction de plusieurs critères :

1-la difficulté, puisque le jeu est assez corsé en normal et les sauvegardes sont comptées, ce qui n'est pas le cas en mode facile, où le bestiaire est aussi plus fragile.

2-le backtracking, ici très important. Vu votre inventaire limité mais qui heureusement s'améliorera sensiblement avec le temps, si vous faites le choix de ne pas prendre un objet crucial pour la progression, vous allez devoir arpenter tout le jeu en mode marche arrière pour le récupérer et l'utiliser.

3-votre sens de l'orientation : les cartes fournies ne résumant que la zone actuelle, vous ne savez pas voir où vous orienter pour arriver à tel point, ni même ce qu'il reste à faire à certains endroits.

4-votre mémoire : comme Alicia, vous n'aurez que quelques notes pour comprendre ce qui se passe, mais surtout, rien n'indique quels sont vos objectifs lors de votre progression. Donc si vous loupez un objet primordial pour votre progression, ou revenez sur ce titre 6 mois plus tard, il va falloir tout ratisser à nouveau.

5-les fins disponibles : il y en a 6 au totales, de la plus mauvaise à la neutre en passant par la bonne, sans oublier la fin WTF se débloquant uniquement sous certaines conditions.

Dans l'absolu, comptez un peu plus d'une dizaine d'heures pour voir l'ensemble du jeu, avec la bonne fin.

On peu supposer qu'on y reviendra pour tenter une autre approche (mode de caméra ou autres fins à débloquer).

INTÉRÊT : les petits gars de chez TendoGames sont amoureux de Resident Evil, et cela se sent.

Pour mieux comprendre l'histoire du jeu, il faut comprendre qu'il s'agit d'un accès anticipé à la base, qui fut bouleversé par les retours de la communauté tout au long de son développement.

Ce qui explique certains points totalement décalés, comme l'absence de réserves pour stocker vos armes, munitions, soins et clés/objets au tout début de l'énigme, qui généralement sont dans la même pièce que les accessoires permettant de sauvegarder l'aventure. Heureusement que ce point demandé fut rajouté de manière peu élégante (des portails qui apparaissent un peu partout et ne donnent plus d'utilité aux salles de sauvegarde), vous permettant de mieux gérer votre arsenal.

Et sur ce point encore, un manque de cohésion, car vous pouvez à tout moment lâcher un objet de votre inventaire pour pouvoir en récupérer un autre. Afin d'éviter de multiples aller-retours, vous pourrez utiliser une sorte de cube à la Hellraiser pour téléporter les objets laissés un peu partout.

Une façon de combler l'écueil d'une carte limitée à son espace, et vous prenant au dépourvu si vous laissez une clé dans un endroit sans vous rappeler où.

Mais attention, cette récupération a un coût, via les orbes que vous collecterez sur certains ennemis après leur mort.

De nombreuses conditions qui font que l'aventure est plus agréable en mode facile, rentrant alors en contradiction avec les bases mêmes d'un survival horror. Un sempiternel débat ici évité car tout le monde trouvera son bonheur.

Disons que si les plus aguerris trouveront un challenge certain avec le mode normal, les néophytes et autres afficionados du genre ne voulant pas se prendre la tête pourront se laisser tenter par le mode facile, et l'apprécier à sa juste valeur.

"Them and Us" dispose de sérieux atouts, et le début dans l'aventure est captivant. Seulement voilà, la suite ne suit pas la même perspective, et une partie du jeu peut s'avérer décevante, tout en restant potable.

C'est dommage, car si le scénario ne suivait pas trop une tangente Z plutôt qu'un bon bis (l'histoire de cette secte, ça passe, mais les mondes parallèles font un peu kitch, et semblaient plus réussis dans les "Alone in the dark"), nous aurions eu un digne successeur des premiers Biohazard, que certains regrettent avec l'orientation prise par Capcom dans les derniers volets, et l'absence de réels challengers actuellement sur le marché.

L'espoir viendra sans doute d'une suite corrigeant tous ces errements.

En attendant, un certain "Echoes of the living" pourrait être le digne successeur.

14/20

Fiche Steam
























































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.