DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Brynn Adams est une jeune femme créative et talentueuse rejetée par sa communauté. Solitaire et toujours optimiste, la jeune femme trouve son réconfort entre les murs de la maison où elle a grandi. Une nuit, elle est réveillée par d’étranges bruits provenant d'intrus manifestement non humains. Commence alors un éprouvant face-à-face entre Brynn et une foule de créatures extraterrestres qui, en plus de menacer son futur, l’amèneront à affronter son passé.

AVIS : L'abduction a toujours passionné le public, dans l'idée que nous ne soyons pas seuls dans l'Univers, et que des petits hommes verts viendraient nous rendre visite.

Si certains films ont pris le parti-pris de la comédie, d'autres l'horreur pure et dure, voire de l'action, certains films comme restent dans le contexte de la pure S.F.

"Traquée", du réalisateur Brian Duffield, se pose plutôt comme un "Home Invasion", un film où généralement de gentils quidams se retrouvent enfermés chez eux avec des personnes malfaisantes, entre cambrioleurs ou tueurs en série.

Sauf qu'ici, la menace vient d'ailleurs, voire de très loin. "Traquée" ne s'embête pas avec les formalités, et commence précisément à dix minutes, après nous avoir présenté son héroïne, Brynn Adams (Kaitlyn Dever).

Ce "petit bout de femme" ne va pas se laisser faire quand l'invasion commence, et que sa maison devient un terrain de chasse.

Si le design des E.T. de base semble peu inspiré (on a vraiment l'image de l'extraterrestre avec ses grands yeux, mince et toujours à poil), l'originalité du film vient d'un autre concept : le film muet.

"Traquée" ne contient quasiment pas de dialogues, et arrive tout de même à nous faire comprendre ce qui se passe, car si au départ on pense que le film va se focaliser sur une traque à l'humain, on parvient à saisir les origines du malaise entourant Brynn, même si parfois cette absence de dialogue est perfectible (on sait qu'à des moments on pousserait tous un "Allez!!!!" quand la voiture ne démarre pas, malgré l'urgence de la situation.

Si Kaitlyn Dever n'est pas à blâmer pour son excellente interprétation, on sent les limites du concept avec une sorte de forçage du mutisme, frôlant parfois la maladresse, ou le côté caricatural (comme le signe de la main).

C'est dommage, car avec un poil plus de dialogues, cela n'aurait pas nuit à la compréhension, surtout que le reste est plutôt correct, voire très bon.

Si on prend en compte l'aspect sonore, les musiques d'ambiance, mais surtout les bruitages sont impressionnants et convaincants (pour une fois).

Cela permet de compenser l'absence de dialogues, mais en partie.

L'autre avantage du film est de renouveler son bestiaire avec différentes classes d' E.T., dont un ressemblant à une mante religieuse ou une araignée, et son design dans l'obscurité est vraiment réussi (on s'approche même du film d'horreur à certains moments, voire de s'approcher de certains grands classiques comme "Body Snatchers").

Etrange, le film l'est à plus d'un point (et on ne vous parle même pas de sa fin qui va sans doute vous laisser perplexe, ni de l'intention finale de l'invasion).

Si la proposition n'est pas foncièrement mauvaise, certains choix critiquables pour honorer un cahier des charges et une certaine exclusivité peuvent se retourner contre lui. A vous de voir si vous adhérez ou non.

11/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.