DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Vous incarnez l'agent Chamberlain, un professeur converti en général des armées, travaillant désormais pour une agence gouvernementale secrète du nom de "Gatekeepers". Avec son fidèle pistolet et son épée démoniaque lui donnant la réplique, et lui permet de traquer les portes démoniaques, Chamberlain doit vaincre la Mort et son armée.

GAMEPLAY : Kingdom Of The Dead est un simple FPS qui ne s'embarrasse pas d'un gameplay fouillis. En gros, vous allez parcourir des niveaux définis par une caractéristique (une cimetière, une forêt, un bateau, un train, une montagne...), tuer des morts-vivants, des goules, des araignées, des sortes de cacodémons et des démons tout court, libérer des prisonniers en chemin et trouver des objets définis comme quêtes secondaires. Vous pourrez trouver de nouvelles armes qui viendront s'ajouter à votre revolver et votre épée par défaut, comme un fusil de chasse à double canon, une carabine avec sa baïonnette, de la TNT, voire même une gatling et dans les derniers niveaux un bazooka.

Votre progression sera fortement linéaire, et vous trouverez sur votre chemin un registre à signer, sorte de checkpoint manuel vous évitant de reprendre depuis le début du niveau en cas de décès. Vous trouverez aussi des cœurs à collecter, s'ajoutant aux trois par défaut que vous avez, et vous permettant de survivre plus longtemps en cas de blessures. A savoir que l'augmentation et la récupération des armes ne vaut que pour le niveau en cours, vous recommencez avec un profil "vierge" à chaque changement de niveau.

RÉALISATION : C'est la réalisation qui étonne le plus dans ce domaine, car le jeu a été réalisé avec des graphismes entièrement conçus à la main, conférant au jeu un design atypique qu'on retrouve dans très peu de productions. Si l'idée est ingénieuse, elle a cependant ses limites, mais qui ne sont pas dues au talent du dessinateur.

Le jeu dispose en fait d'une palette de couleurs très restreintes : du noir et blanc, quelques nuances, du rouge pour les dégâts et quelques couleurs pour les éclairages et les munitions que vous pourrez trouver sur le corps de vos victimes ou dans les nombreuses caisses que vous pourrez casser lors de votre progression (un bon conseil, ne faites pas comme moi et foncez dans les caisses, inutile de tirer dessous ou d'utiliser votre épée pour en venir à bout, cela vous fera économiser du temps et/ou des munitions).

Côté sonore, pas vraiment de dialogues, nous sommes face à du texte, et les musiques n'ont rien d'inoubliable, et sont vraiment atypiques. Cela fonctionne cependant à conférer à l'ensemble une certaine ambiance, et on se sent parfois proche d'un survival horror quand le manque de munitions se fait sentir et que les râles se font de plus en plus insistants.

Ce qui nous amène au point le plus discutable du jeu, voulu ou non : son obscurité (au sens propre). Contrairement aux jeux d'ambiance qui vous demandent de régler la luminosité pour voir un tant soit peu quelque chose, ici vous serez souvent dans l'obscurité la plus totale, sans lumière pour vous éclairer, sans savoir où aller, ni même d'où vont venir les ennemis. C'est vraiment flippant, dérangeant dans le mauvais sens, et on a vite fait de foncer loin vers un éclairage pour se sentir plus à l'aise.

Mais quand on dit sombre, c'est vraiment sombre, votre écran éteint étant sans doute plus lumineux. Heureusement (ou pas), les paramètres graphiques (peu nombreux) vous autorisent à changer de thème, et opter pour des modes qui pourront vous rendre la vie un peu plus facile (le mode sépia permet par exemple d'avoir un peu plus de luminosité, tandis que d'autres modes ne font que changer les couleurs disponibles, dont un vous donnant l'impression d'être dans la peau d'un T-800).

DURÉE DE VIE : Dix niveaux qu'il faudra parcourir, avec une difficulté progressive et des checkpoints rares. En soi, le jeu n'est pas difficile, et on arrive sans trop de mal à aller jusqu'à la fin du niveau en moins d'une demi-heure, d'où une durée de vie avoisinant les 5 heures pour dix niveaux.

Le jeu propose aussi une sorte de mode arène avec liquidation d'hordes d'ennemis, mais pour un résultat pas vraiment convaincant.

Ne comptez donc pas trop rester des mois sur ce titre, à moins d'être un fan absolu.

INTÉRÊT : Kingdom of the dead fait partie de ces petites exceptions qui ont une originalité et misent tout dessus. Ici, elle est d'ordre visuelle, et le reste n'est qu'inspiré par de grands classiques. Se voulant plus proche d'un jeu d'horreur que d'action, il arrive dans ce premier contexte à s'en sortir, avec un malaise visuel, une ambiance très Hammer et une certaine lenteur, que ce soit vos ennemis, vous-même ou votre arsenal. C'est loin d'être un fast-fps, et on peste quand un tire lamentablement à côté et qu'il faut attendre quelques secondes avant de pouvoir refaire mouche. Des sensations de tir alors frustrantes, comme le reste, qui finalement nous pousseront à rusher vers la fin du niveau et son boss emblématique (dont un revenant à deux reprises, ce qui calme au début question originalité).

Pas un mauvais jeu, mais un jeu de niche, qui plaira à certains pour ce qu'il dégage. Pour les autres, un énième FPS voulant se démarquer, mais qui manque de peps et de profondeur pour vraiment nous charmer (avec ne serait-ce que des combats plus dynamiques, le jeu aurait vu son potentiel décupler).

12/20
























































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.