DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Rome, 1943, sous occupation nazie, la Ville éternelle accueille le cirque où travaillent Matilde, Cencio, Fulvio et Mario comme phénomènes de foire. Israel, le propriétaire du cirque et figure paternelle de cette petite famille, tente d'organiser leur fuite vers l’Amérique, mais il disparaît. Privés de foyer et de protection, dans une société où ils n’ont plus leur place, les quatre « Freaks » vont tenter de survivre dans un monde en guerre…

AVIS : Certains d'entre vous se souviennent sans doute de "Freaks", ce film de 1932 mettant en scène des monstres de foire dans un cirque.

Presque 100 ans plus tard, un autre film rend hommage à ces personnes touchées par une difformité, et considérés comme des monstres.

Mais cette fois, le résultat est tout autre, en donnant à l'œuvre une dimension spéciale, dans l'ère du temps et des super-héros.

Nous sommes en 1943, durant la seconde guerre mondiale, en Europe.

Autant dire que pour les marginaux, le temps se gâte. Et un petit cirque composé d'un homme-loup, d'un homme-aimant, d'un autre parlant aux insectes, sans oublier une jeune femme capable de créer de l'électricité.

Ils passionnent petits et grands à chaque fois qu'ils passent dans un village, mais surtout les nazis, qui voient en eux un énorme potentiel, surtout un certain Franz, nazi capable de voir le futur et s'en inspirant pour jouer certains airs bien connus à l'aide de ses douze doigts.

Sur à peu près 140 minutes, nous allons assister à la déchirure d'un groupe, certains poussés par la volonté de résister à l'envahisseur, et d'autres résignés à s'en sortir par tous les moyens.

L'intrigue s'occupera donc de se charger de la séparation et des retrouvailles du groupe, en y apposant d'autres personnages haut en couleur, comme ceux de la résistance.

Si "Freaks Out" s'en sort avec les éloges, c'est qu'il dispose de beaucoup d'atouts dans sa manche. Un bon casting, une belle photographie, de beaux décors, et des effets spéciaux qui n'ont pas à rougir par rapport aux grands studios.

Les bémols seront du côté du rythme, forcément compliqué à maintenir sur une grande durée, mais aussi quelques personnages sans relief. Si Mathilde (Aurora Giovinazzo) et Censio (Pietro Castellitto) forment un beau duo, Giancarlo Martini aurait mérité d'avoir un personnage plus consistant, car c'est le seul du groupe à être quelque peu en retrait (à part tourner en rond la nouille à l'air).

Mais le gros point fort du film, c'est sans nul doute son final, point d'orge du film et se mettant en quelque sorte, et en toute modestie, dans les mêmes conditions qu'un autre grand final avec des super-héros face à un méchant disposant de pierres d'infinité.

Un bon film, méritant son succès, mais qui recèle quand même quelques failles.

14/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.