DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Juil 27, 2023 3:39 pm Sujet du message: THE GREEN INFERNO |
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SYNOPSIS : Un groupe d'activistes new-yorkais se rend en Amazonie et tombe entre les mains d'une tribu particulièrement hostile.
AVIS : Visionnage un peu tardif de ce film d'Eli Roth, 8 ans après sa sortie.
Eli Roth, on aime ou on n'aime pas, mais l'individu n'a cesse de clamer sa passion pour le genre, et ces différents films (de "Hostel" à "Cabin fever" en passant par "Knock knock") témoignent d'une certaine générosité, parfois mise à mal par un côté potache dispensable.
Pour "The Green Inferno", notre homme avoue sa passion pour "Cannibal Holocaust", dont il s'inspire allègrement.
Une bande de jeunes activistes décide donc de partir en Amérique du Sud pour saboter une opération d'exploitation de la forêt amazonienne, mais leur avion se crache en pleine jungle au retour.
Les survivants vont se retrouver nez à nez avec une tribu de cannibales, et commence alors pour eux le calvaire de la détention en ne sachant pas qui sera la prochaine victime à y passer...
Etrangement, "The Green Inferno" m'a fait penser à l'excellent "Midsommar" : une jeune femme partie avec des proches dans un endroit reculé, et soudain le changement de ton avec des autochtones ayant un malin plaisir à perpétuer leurs rituels sur eux, de la manière la plus atroce.
Effectivement, le film de Roth est le digne successeur de "Cannibal Holocaust", et propose quelques scènes absolument abjectes, la plupart en relation avec la cannibalisme, et bénéficie cette fois d'un réalisme qui va vous remuer les tripes (littéralement comme celles des victimes).
Pourtant, le nombre n'est pas non plus élevé et Roth ne tombe pas dans une surenchère malsaine, mais sait distiller au compte-goutte les moments d'horreur pure, jouant ainsi avec le destin de certains personnages (un petit moment pour comprendre ce qui était dans les bols et a fait vomir une prisonnière).
Certaines victimes dégustent, tandis que d'autres nous livreront leur funeste destin au fil du temps, et de l'épopée des rescapés.
Le problème, c'est que Roth continue à vouloir apporter son humour décalé (qui fonctionne parfois), mais qui ici annihile toute tension alors que la seconde partie était propice à avoir une boule au ventre constante.
On passera l'éponge sur la turista du touriste, scène un peu trop longue et maladroite, mais carton rouge pour cette façon de "se débarrasser du stress" d'un des prisonniers.
Pourtant, malgré ces fautes de goût, Roth signe peut-être ici son meilleur film. Passé ce début poussif avec des activistes un peu trop dans leur monde, le film est une vraie immersion malsaine et captive, avec la volonté de savoir comment cela va se finir.
Si la conclusion est quelque peu maladroite, avec un cliffhanger inutile, on retiendra surtout cette seconde partie dérangeante, certes plombée par une tentative d'humour maladroite, mais qui reste extrêmement efficace, en attendant un pur film de genre aussi premier degré que "Cannibal Holocaust".
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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