DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Juil 13, 2023 2:34 pm Sujet du message: GUY RITCHIE'S THE COVENANT |
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SYNOPSIS : Lors de sa dernière mission en Afghanistan, le sergent John Kinley fait équipe avec l'interprète Ahmed pour arpenter la région. Lorsque leur unité tombe dans une embuscade au cours d'une patrouille, Kinley et Ahmed sont les seuls survivants. Alors que des combattants ennemis les poursuivent, Ahmed risque sa vie pour transporter Kinley, blessé, en sécurité. De retour sur le sol américain, Kinley apprend qu'Ahmed et sa famille n'ont pas obtenu la possibilité d'entrer aux Etats-Unis comme promis. Déterminé à protéger son ami et à rembourser sa dette, Kinley retourne dans la zone de guerre pour récupérer Ahmed et les siens...
AVIS : Guy Ritchie abandonne le temps d'un instant ses gangsters et ses histoires plus légères pour nous narrer un fait authentique, lié à la présence de soldats américains en Afghanistan.
Tandis que l'oncle Sam s'installait dans le pays et tentait d'endiguer le terrorisme à sa racine, ses soldats devaient être appuyés par des interprètes, afin de prendre contact avec la population locale et obtenir des informations.
Le film revient sur ce fait, avec un conclusion très douloureuse. Mais auparavant, Ritchie nous présente ces deux pièces maitresses, à savoir le sergent John Kinley (Jake Gyllenhaal) et son interprète Ahmed (Dar Salim).
Deux fortes têtes qui vont apprendre à se domestiquer, et créer une vraie union.
Et ce sera peu de le dire, vu ce qui les attendra dans les 3/4 du film où on nous présente le quotidien de ces soldats, à la recherche de talibans, ou d'armes stockées.
Et après une opération s'achevant en débâcle, ils ne seront que deux à fuir et à se cacher dans un pays où leurs têtes sont mises à prix.
Ritchie parvient à créer une vraie alchimie entre ses deux personnages, et si Gyllenhaal est exceptionnel, la vraie révélation est Dar Salim, dont le personnage est une vraie source d'inspiration et d'empathie. Un homme meurtri après que les talibans aient tué son fils, et prenant à cœur son nouveau travail d'interprète.
Renié par une partie des siens le voyant cohabiter avec "le grand Satan", notre homme souhaite avant tout s'éloigner de ce pays qu'il ne reconnait plus, et mettre sa famille en sécurité, ce que les Etats-Unis lui promettent.
Et quand Kinley retourne au pays, il apprend que cette dette qu'il a contracté ne pourra s'effacer, et que seul lui pourra faire le nécessaire.
Ritchie parvient donc à nous émouvoir avec cette histoire forte, mais n'en oublie pas d'assurer le spectacle avec des fusillades nerveuses, des moments de suspens haletants, le tout sublimé par de splendides paysages et une bande-son poignante.
Si on devait trouver quelques bémols, on serait tenté de dire que la seconde partie est un peu trop vite expédiée, et certains passages sont un peu soit trop patriotiques, soit trop prévisibles (comme cette fin qui s'inspire fortement d'une des scènes emblématiques, mais aussi à polémique, de "Call Of Duty Modern Warfare").
Mais cela n'enlève en rien la maitrise dont fait part Ritchie et son casting pour nous raconter cette belle et touchante histoire, prenant encore une autre dimension avec les images d'archives.
17/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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