DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Un gaz neurotoxique très puissant se retrouve dans la nature, après avoir été volé aux russes. Suite à des attentats meurtriers commis à Londres, une cellule spéciale voit le jour pour retrouver le gaz, et les commanditaires.

GAMEPLAY : Qui dit Call Of Duty dit FPS classique, sans trop de tactique, où votre but sera d'avancer dans des couloirs linéaires où de nombreux ennemis vous attendent.

Ce volet se veut quelque peu varié dans son approche, et vous proposera des séances de tir à distance, du pilotage de drone, du bombardement et aussi un peu d'infiltration.

L'ensemble reste quelque peu basique, et vous ne serez pas embêté avec une multitude de touches.

RÉALISATION : Maniant les jeux de lumière à la perfection, ce volet donne une sacrée claque à la saga qui se reposait quelque peu sur ces lauriers, et ne pouvait guère prétendre à être "config-killer".

Il suffit de voir comment cela se passe en obscurité, les textures fines et détaillées des personnages parfaitement modélisés, pour être sous le charme.
Certes, un regard sur certains décors ne fait relativiser, et voir que l'ensemble ne profite pas de la même attention.

La localisation française est de très bonne facture, et le travail de Sarah Schachner vaut le coup, même si on reste nostalgique du thème du tout premier Modern Warfare.

DURÉE DE VIE : La campagne solo vous tiendra en haleine durant 7-8 heures, sur 14 niveaux à la durée quelque peu variée.

Bien évidemment, cette saga vaut surtout pour son multi et ses différents modes de jeu (comme le coop). Cela reste assez cher au prix fort si on ne souhaite que profiter du titre pour sa campagne.

INTÉRÊT : Les films, les jeux, tout le monde y va pour rebooter les grosses licences, et tandis que le premier Modern Warfare avait eu droit à un "Remaster" relevant le niveau graphique du jeu d'origine, cette version de 2019 décide de faire table rase hormis certains personnages (comme l'emblématique capitaine Price) et se focalise sur un contexte beaucoup plus actuel.

Pas étonnant alors de retrouver dans cette version des emprunts des premiers Modern Warfare, contextualisés et actualisés. En gros, vous trouverez l'attaque au gaz de "Modern Warfare 2", mais aussi de grosses références à l'actualité, comme l'assaut sur le fief du Loup, l'un des antagonistes, dont la capture est calquée sur celle d'Oussama Ben Laden.

Vous trouverez aussi un passage dans une ambassade faisant référence à l'attaque Benghazi (survenue en 2012).

Cette campagne est remplie de moments épiques, et se révèle très forte émotionnellement, allant plus loin dans la volonté de nous montrer l'aspect "sale" de la guerre.

Ici, le mot d'ordre semble être la destruction de l'innocence, représentée par les enfants. Ces derniers seront les premières victimes de ce conflit "imaginaire", et que ce soit un passage dans l'ambassade, lors de l'infiltration dans un repère, ou le passé de Farah. Des moments très difficiles, méritant à chaque lancement de partie un avertissement.

Le gros reproche que l'on puisse faire à cette version, c'est de ne pas se démarquer du gameplay d'antan, en nous proposant un basique FPS couloir sans trop de saveur, du moins dans ses premiers niveaux.

Ces derniers sont peu représentatifs de la suite, avec un niveau en L où vous n'aurez qu'à tirer dans le tas, et utiliser des drones sur des hélicoptères (reprise des missiles qu'on dirigeait aussi dans le tout premier, ainsi que du bombardement en plein air), le tout avec largement moins de saveur.

Frustration lors de la mission clé où le S.A.S. investit une petite résidence cachant les commanditaires de l'attentat : nous sommes proches du rail shooting, avec un trajet bien marqué et des cibles scriptées à outrance.

On regrette que le jeu ne s'autorise pas quelques débordements façon S.W.A.T. 4, avec un gameplay simplifié.

La mission à Londres n'aura comme décor qu'une place, dont on a vite fait le tour.

Heureusement, ces frustrations laisseront place à plus de consistance dans les niveaux suivants, avec de l'infiltration (quelque peu dirigiste), un combat de boss (une grande nouvelle) et un passage très étonnant dans un petit village avec quartier libre et recommandation d'être discret.

Ce sont surtout les personnages qui sont attachants, notamment Farah et Alex.

Cette campagne souffle donc le chaud et le froid. Parfois visuellement magnifique, elle revient au classique par la suite. Gorgé de moments forts (l'ambassade, un des niveaux les plus réussis), elle souffre de premiers niveaux sans saveur.

Cela reste très positif dans l'ensemble, mais nous sommes encore un cran en dessus de la première campagne. Les échos sur la suite sortie en 2022 se veulent rassurant, et permettent de conclure que cette épisode était en quelque sorte une introduction avant de sortir le grand jeu.

14.5/20



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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.