DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Aussi fine qu'une épingle, l'intrigue vous place dans la peau d'un agent cybernétique constatant que son vaisseau va se cracher, et se retrouve alors dans un monde corrompu où ses semblables sont devenus des démons, et une forme de vie venue d'ailleurs sème le chaos. A vous de prendre les armes et de faire justice.

GAMEPLAY : Vous voyez DooM et DooM II? Les pionniers du FPS? Et bien Prodeus est un bel hommage développé par des experts du genre, et pourrait se qualifier de DooM III (la vraie suite des deux premiers), tant il emprunte l'univers, le bestiaire, les armes, etc.

Vrai fast-FPS, vous allez donc parcourir une vingtaine de niveaux truffés d'ennemis, de secrets, de passages à activer.

Mais Prodeus, s'il respecte le mode des Rétro-FPS, inclut quelques nouveautés brevetées du 21ème siècle, comme le double saut, le Dash, des options que vous aurez à disposition en les échangeant contre des lingots que vous trouverez dans les niveaux.

Ces mêmes lingots vous permettront aussi de débloquer des armes au fil de votre progression, des modèles améliorés des catégories de base, comme un lance missile ravageur, un Mammoth digne d'un magnum, ou un fusil à pompe à la vélocité dévastatrice.

Economisez donc bien ces ressources pour pouvoir en récupérer d'autres, certaines étant placées judicieusement de façon à vous faire revenir pour y accéder une fois certaines compétences obtenues.

Pour revenir à l'arsenal, vous trouverez les classiques du genre, qu'on trouvait déjà dans les opus d'ID Software : le pistolet, le fusil à pompe, la gatling, le lance roquette, le fusil plasma, mais aussi des variations avec le quadruple shotgun, les mitrailleuses en akimbo, et du lance plasma bien bouillant, sans oublier vos mimines.

Chaque niveau sera donc un défouloir pour trouver la sortie, en laissant derrière vous pléthore de cadavres.

Le système de sauvegarde est original, et très contesté : en activant des orbes disséminées dans le niveau, ces dernières vous permettront de revenir à la vie là où vous avez activé la dernière, mais sans pénalité temporelle : en gros, vous revenez au combat au moment de votre mort, et pas à celui de l'activation de l'orbe. Une très grosse différence qui rend le jeu très facile, puisqu'on revient au combat sans temps mort.

Seuls les compétiteurs éviteront ce fait, qui pénalise aussi le score final. Un score s'affichant comme celui des DooM : le pourcentage d'ennemis tués, celui des secrets trouvés, le nombre de morts, et la difficulté choisie.

A noter que le titre opte pour de la vie à collecter sous forme de fioles et medikit (comme dans DooM), et ne permet pas l'autoregen. Idem pour les munitions, à vous de les piocher là où elles sont.

RÉALISATION : Prodeus opte pour un rendu 3D avec de la 2D. En gros, les sprites ennemis et vos armes apparaissent en 2D, tandis que les décors seront en 3D. Et le mélange fonctionne à merveille, avec un excellent level design, des effets de lumière et de particules magnifiant l'ensemble.

Vous pouvez même choisir des sprites en 3D, selon vos goûts.

Pour la partie sonore, la bande-son est assurée par Andrew Hulshult.

UNE REVELATION!!!

Le gars s'est fait connaître en signant les B.O. de "Dusk", "Amid Evil", les DLCs de "DooM Eternal" et son style très indus transpire ici la perfection, avec des musiques dynamiques rythmées et enjouées, à l' "image" d'un Decay enivrant.

Les bruitage ne sont pas en manque, comme le sound design des armes, où ça claque sévère. Pas de dialogues, on va à l'essentiel.


DURÉE DE VIE : Si la campagne version 1.0 (le titre étant sorti en accès anticipé) se boucle en moins de 10 heures, la durée de vie est décuplée avec un éditeur de niveau de très bonne facture, et une communauté au diapason, dont certaines cartes valent celles parcourues dans le jeu de base.

Et puis, le plaisir coupable de relancer une partie est toujours là, en sachant que les niveaux se bouclent en 10 à 20 minutes. L'intérêt de retourne sur ses pas est aussi lié au fait que dès le début, certains bonus ne vous seront pas accessibles. Une fois le double saut et le dash en votre possession, refaire un niveau est alors du pur bonheur, car on découvre une autre façon de finir le niveau, lié à un level design en deux temps.

Pour achever l'ensemble, il faut savoir que la campagne est jouable en coop (jusqu'à 4), et qu'il existe aussi un mode multi.

INTÉRÊT : J'avais bien fait de miser sur ce titre, quelque peu passé discret lors de son annonce. En tant que backer (et donc d'avoir son nom au générique final), je ne peux me féliciter du professionnalisme des développeurs, offrant un jeu peaufiné dans les moindres détails, quasi à l'écoute de la communauté (sauf sur les checkpoints, ça ils ne reviendront pas dessus).

Prodeus est avant tout un fast FPS transpirant la testostérone et le sang. Ces déluges d'hémoglobine, ses vagues d'ennemis et ses armes parfois bien pensées (comme ce fusil plasma novateur avec comme tir alternatif un ciblage vous permettant de tirer tout en étant à l'abri), la moindre partie vous transforme en monstre sanguinaire avec une seule devise : KILL KILL KIIILLLLLLLLLLLLLL!!!!!!!

Le seul bémol dans cette folle aventure, c'est sans doute la courte durée de la campagne, car on en veut plus. Autre point un peu à discussion, le bestiaire, très proche de celui de DooM, reste un peu édulcoré par rapport à ce dernier. Une mention honorable pour le boss final, qui reste tout de même trop anecdotique dans son combat dans une zone si exiguë.

Un seul souhait maintenant, c'est que les développeurs, forts du succès de leur titre, remettent le couvert pour un Prodeus 2, 3, 4 ...

18/20




























































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.