DarkWolf Lair

[DarkWolf]

INTRIGUE : Les dieux vous ont choisis pour être leur champion, et vous allez leur prouver que vous en êtes digne, en parcourant 7 univers à nettoyer des immondices qui les peuplent, pour finir par botter le fondement du Mal à l'état pur.

GAMEPLAY : "AMid Evil" est un rétro FPS, genre qui se voit propulsé aux devants de la scène avec quelques développeurs bien nostalgiques, ou d'anciens membres de grands studios, qui veulent nous faire revivre ce feeling d'autrefois, à savoir errer dans d'immenses niveaux truffés de secrets et d'ennemis, avec un arsenal conséquent.

Tandis que nombreux d'entre eux s'insiprent de DooM, "Amid Evil" pioche volontiers ses références chez "Heretic" et sa suite "Hexen".

Ce n'est pas plus mal, car ce titre, souvent méconnu, dispose encore de sérieux atouts.

Et comme ce dernier, le médiéval fantastique est donc à l'honneur, avec une bonne hache comme arme de base, et d'autres sceptres au pouvoir ravageur pour venir à bout des différents opposants.

Pour la subtilité, vous récolterez lors de votre parcours différentes sortes de Mana, de la bleue, de la jeune, de la verte, de la rose...

Chacune permet de remplir une jauge de "munition", spécifique à une ou deux armes.

Si les pouvoirs sont différents, on retrouve tout de même des variantes d'armes plus DooMesques, comme le shotgun qui troque ici son calibre 12 contre des éclats de glace (avec un effet Hammerhead venu de FEAR 2), un lancé de planètes qui évoque un RPG, ou encore une sorte de sort qui se veut la version médiévale du BFG9000.

Vous collecterez aussi sur les cadavres de vos ennemis ou dans des zones secrètes des âmes. Une fois un certain niveau atteint, vous pourrez déclencher temporairement un mode berserk qui doublera les dégâts de vos armes et la cadence de tir.

Pour le reste, il s'agit ni plus ni moins qu'un FPS classique, respectant les codes et conventions du genre. On retrouve les fameux secrets parfois bien cachés, qui s'activent parfois via un tir sur un élément du décor (exit la touche d'action pour activer un élément du décor).

RÉALISATION : Comment faire du vieux avec du neuf? C'est toute la logique des rétro-FPS, qui subliment parfois un rendu (comme le pixel art ou le cell shading) pour en faire de véritable œuvres picturales.

"Amid Evil" s'appuie sur l'Unreal Engine et propose des textures rétro, couplées à des effets dernier cri, comme le Ray Tracing (dont certains effets peuvent être activés sans carte compatible).

Autant être honnête, le résultat sur les premiers niveaux n'est pas vraiment renversant, car si les effets de lumière s'n sortent correctement, le rendu global n'est pas mirifique dès les premières minutes. Certes, vous pouvez customiser le rendu via de multiples options (dont une accentuant la structure pixelisée des décors pour un résultat assez frappant).

Pourtant, les choses s'améliorent durant quelques univers, comme celui de la Forge, véritable claque dans la tronche : tout le charme du jeu prend est alors révélé.

Niveau sonore, c'est ce cher Andrew Hulshult qui est aux commandes. son OST est sympa, avec quelques morceaux Ambiant vraiment corrects, mais c'est loin d'être sa meilleure production.

Le petit bémol dans tout cela, ce sont les ennemis, qui malgré une certaine réactivité, ne sont pas des plus charismatiques. S'ils changent d'un épisode à un autre, on retrouve tout de même de grosses similitudes et une certaine faiblesse des modèles.

Mais ce n'est rien par rapport aux boss, qui sont ici d'une facilité déconcertante une fois le mode berserk activé : de vraies éponges à munitions, qui capituleront aux bons de 2-3 secondes sous vos tirs endiablés.

Une mention pour un boss, plus complexe (enfin, tout est relatif) : celui de la Forge (une fois encore) et sa prestance DarkSoulesque.

DURÉE DE VIE : Un peu plus de 18 heures en prenant son temps, pour boucler ses 7 chapitres composés chacun de trois vastes niveaux, et d'un niveau dédié au boss.

L'ensemble n'est pas forcément linéaire, car un hub vous permet de choisir quel épisode sera le suivant, en fonction de votre progression.

On y reviendra sûrement, d'ici quelques années, pour trouver tous les secrets d'un niveau ou se replonger dans l'ambiance. Un DLC est d'ailleurs prévu prochainement pour prolonger l'expérience.

INTÉRÊT : "Amid Evil" se dresse comme un digne successeur d'"Heretic", et propose une aventure bien chargée, teintée de nostalgie et de savoir-faire.

On pourra pester contre le design des ennemis, la facilité des boss, le rendu de certains épisodes qui peinent à égaler celui des meilleurs, ou encore un chapitre final déroutant, qui ose plus l'expérience visuelle et le design que la brutalité des combats.

Mais dans l'ensemble, le niveau est au dessus de la moyenne, et on revient avec grand plaisir sur ce titre pour en explorer les multiples facettes, surtout que son gros point fort est son level design qui joue avec la verticalité, et se révèle souvent d'une complexité rare, au point de se retrouver paumé. L'absence de carte va sans doute faire rager les plus étourdis sur ce point.

"Amid Evil" respire la franchise (dans les deux sens) et se révèle digne de figurer dans la liste des meilleurs rétro-FPS du moment. Ce n'est pas un champion, mais un formidable challenger.

16/20






































































































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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.