DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un groupe d’étudiants découvrent que leur dortoir dans lequel ils sont logés était autrefois un hôpital psychiatrique dirigé par un médecin sadique qui torturait ses patients. Tout en explorant une partie du dortoir qui doit être restaurée, ils réveillent par inadvertance le fantôme de ce dernier. Commence alors pour les étudiants un combat pour essayer de survivre à la vengeance du médecin.

AVIS : Freddy, Jason, Michael, Leatherface...tous ces personnages ont marqué un pan du cinéma, et ces boogeymen, comme on les appelle dans le métier, sont devenus au fil du temps de véritables références, des institutions, qui ont plus ou moins bien vieillis, ont fait l'objet de nombreuses suites, reboot...et ont aussi inspiré bon nombre de réalisateurs, voulant eux aussi connaître la notoriété, ou approchés par des producteurs ayant remarqué leur potentiel.

Et on parle alors de David R. Ellis, le réalisateur au pédigrée intéressant, qui brille surtout par des petits bijoux comme "Destination Finale 2" (le meilleur de la série), ou le délirant "Des serpents dans l'avion".

Il embraille direct après ces deux films sur cet "Asylum", qui reprend tel quel la recette du film de boogymen : des ados dans une école, une aile désaffectée, le mythe d'un docteur ayant torturé des personnes dans cet ancien sanatorium reconverti en lycée...

Et on nous présente vite les personnages, ultra caricaturaux : la jeune héroïne traumatisée par un drame, fraichement arrivée sur les lieux, son futur petit-ami, le blond adepte de gonflette, la bimbo habillée ultra sexy, et le petit puceau champion en informatique,...

Plus cliché que cela, on peut pas faire (et encore, on parle pas de la tête à claque qui les chaperonne).

Niveau casting, ce sont toujours des acteurs, peu, voire très peu connus. Vous ne verrez pas de grosse tête d'affiche.

Pour le film, cela commence de façon classique, avec le groupe qui se forme, on fait connaissance, on découvre la légende urbaine du vilain docteur, on ose s'aventurer là où il faut pas, on recense la première victime...

La suite est facilement devinable, elle suit le même modèle depuis des années.

Alors, est-ce que ça fonctionne pour cette fois?

Et bien oui...et non. D'un côté, Ellis arrive à faire monter la tension durant certaines scènes (avec les murmures du docteur qui suivent nos personnages), mais son boogyman est trop classique, n'a pas le charisme ni les épaules des autres monstres sacrés, et surtout, les victimes ont droit à des sorts plutôt timides.

Pas d'effusion de gore, par le gars qui nous avait livré dans la suite de "Destination Finale" de vrais moments anthologiques (rien que la scène sur l'autoroute avec le camion et le tronc).

Par contre, là où le film arrive un peu à se démarquer, c'est en posant une atmosphère très proche de celle de "Freddy III", où toutes les victimes étaient prises les unes après les autres dans des réalités alternatives, des variants de leur mal-être.

C'est plutôt pas mal, mais il fallait aller plus loin sur la finalité, et surtout, imposer un vrai monstre digne de ce nom (et pas un gars maquillé avec une simple blouse, qui finit en soirée chez J&M façon BDSM).

"Asylum" reste dans la moyenne, mais c'est dommage, on était en droit d'attendre quelque chose de plus puissant.

10/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.