DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn.

Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.

AVIS : Un très beau film, qui hélas fait reflet à l'actualité récente.

Ce film met donc en valeur trois femmes noires, en 1960. Autant dire que pour elles, c'est un véritable parcours du combattant pour faire valoir ses droits, face au machisme et au racisme.

Ce sont ces deux points qui sont évoqué tout le long du film, et il faut avouer que du chemin a été parcouru entre cette époque et celle actuelle, du moins en apparence.

Car ce qui saute aux yeux, c'est comment le sexe et la couleur de peau pouvaient être discriminatoire en cette période, entre les toilettes réservées à telle catégorie, idem pour les cafetières, etc...

On croit marcher sur la tête en voyant ces images, avec ce triste constant que tout cela n'a que quelques décennies.

Et pourtant, est-ce que les choses ont changé? Pas sûr quand on voit l’actualité, où le féminisme et les mouvements anti-racistes nous rappellent que notre société reste encore marquée par ces relents. Ils sont devenus plus insidieux, moins tape à l’œil, mais continuent de germer dans la tête de certaines personnes qui se considèrent supérieures aux autres de par leur "acquis".

Le film remet les pendules à l'heure, et le fait très bien. Pour cela, il déforme quelque peu la réalité pour bien évidemment romancer, mais aussi créer des antagonistes qui représentent une certaine caste malfaisante.

Cela nous permet alors de parler du casting, avec en tête nos trois femmes surdouées : Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe. De très bonnes interprétations, qui donnent la réplique à l'excellent Kevin Costner dans un très bon rôle, et d'autres un peu moins bien desservis pour ceux accordés à Kristen Dunst ou Jim Parsons, qui jouent un peu les connards et connasses de service.

L'autre atout du film, c'est d'entrevoir comment la conquête spatiale s'est déroulée, avec ce conflit latent entre les russes et les américains dans le contexte de la guerre froide. Une sorte de course contre la montre où les compétences de ces drôles de dames vont être décisives, et surtout marquer un tournant dans une certaine vision du clivage éducatif (ce qui permettra à une femme, qui puisait noire de devenir la première ingénieure).

Bref, le film est une franche réussite, et même s'il abuse de certaines ficelles, nous balance en pleine tronche le malaise de cette période, où finalement tout n'était pas si reluisant.

Maintenant, quand on regarde l'actu, on ne peut constater que les choses ont changé certes, mais qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire...

17/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.