DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mar Mai 19, 2020 12:43 pm Sujet du message: THE GRUDGE [2020] |
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SYNOPSIS : Une nouvelle version tortueuse de ce classique du genre, de cette histoire horrifique, inspirée du film JU-ON : THE GRUDGE de Takashi Shimizu.
AVIS : "The Grudge" continue d'intéresser les producteurs, et Sam Raimi, avec sa casquette de producteur, décide de lui redonner une chance.
Ce volet n'est pas vraiment un reboot, mais une sorte de suite, un peu tardive, mais s'appuyant sur le passé pour perdurer.
L'occasion de voir brièvement le Japon, origine du mal, pour une nouvelle fois transposer l'horreur sur le sol américain.
Et les choses ne changent guère, car la malédiction prend possession d'un individu et va le suivre jusqu'au bout, et va comme un virus se propager au suivant.
En cela, le début est assez chaotique, car si la malédiction est liée à un lieu, il va falloir faire avec plusieurs individus concernés, à des époques différentes.
D'ailleurs, le film se permet de démarrer non pas à notre époque, mais en 2006. Il évite ainsi la facilité de redonner du souffle sur une nouvelle génération.
Par contre, on saute rapidement de 2004 à 2006 via une enquête policière, menée par une nouvelle recrue (Andrea Riseborough) et un inspecteur à jamais marqué par ce qu'il a vu (Demian Bichir).
Ce duo va tenter de comprendre ce qui a pu se produire suite à la découverte d'un corps dans un sale état, et relançant toute une série de meurtres non élucidés.
Et quand la malédiction commence à s'emparer d'un des flics, les visions toutes plus malsaines et horribles continuent de s'enchainer à un rythme croissant.
Mais voilà, l'horreur à la "Ju On" laisse désormais place à quelque chose de plus classique, avec des esprits proches de revenants déformés, loin d'une femme confinée pendant 6 mois sans aller chez le coiffeur.
C'est là le bémol du film, qui du coup exploite une licence pour la transformer en quelque chose de plus classique, plus dans la veine des "Insidious" (d'ailleurs, on ne sera pas étonné de retrouver Lin Shaye).
Mais cela n'est pas mauvais pour autant, car d'une part le film a son identité, son contexte et ses acteurs avec de la gueule, de vrais gueules. On apprécie de retrouver John Cho, William Sadler et Betty Gilpin, mais toute notre attention est portée vers le duo Riseborough/Bichir).
Et puis le film fait peur, il réussit la plupart de ses scare-jumps (à part ceux trahis par la bande-annonce, ou ceux trop évidents vu la mise en scène).
On pourra donc pester sur cet opportunisme en demi-teinte, mais il serait de mauvaise foi de dénigrer le travail honnête fait en amont, quitte à sans doute ne pas appeler le film "The Grudge" et le séparer de ses origines pour en faire une nouvelle entité.
14/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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