DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Déc 12, 2019 12:55 pm Sujet du message: THE FURIES |
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SYNOPSIS : 8 femmes se réveillent dans un cercueil en pleine forêt. Chacune est poursuivie par un tueur sadique. Le but est simple : tuer, ou être tuée.
AVIS : Serait-on face à un film commandé par des ultra-féministes? C'est bien la question que l'on peut se poser avec ce "The Furies", faisant penser à "The Farm", un autre film similaire où l'horreur venait couver un propos motivé par un certain extrémisme militant.
Si l'introduction met en avant cette idée (deux amies taguant un mur en dénonçant la société patriarcale), elle suit son bonhomme de chemin tout du long, avec un simple leitmotiv : des femmes poursuivies par des hommes armés et masqués comme des animaux de basse-cour.
Elles sont 8 à se réveiller dans un cercueil en pleine forêt, avec le pseudo "Beauty", idem pour les "Beasts", ces hommes peu prolixes dont la motivation est de poursuivre ces malheureuses et de les tuer, et cela de la façon la plus atroce.
Oh que oui. Car le film est gore...mais vraiment très gore. Pas dans sa fréquence, mais les quelques scènes du film ont de quoi vous retourner l'estomac. On verra une énucléation à la cuillère, un visage arraché à la hache, ou encore une tête découpée en deux. Des effets spéciaux vraiment bien conçus, peut-être même un peu trop.
Mais alors, est-ce que ce film est bon, et tient-il la route narrativement, ou s'enlise t'il dans un pseudo combat nauséabond où tous les hommes sont des connards et les filles des princesses (puisque le film prend comme base les comtes de fées avec la Belle et la Bête)?
Et bien il tient la route du point de vue de l'intrigue. On découvre vers la fin avec quelques révélations et de multiples indices de quoi il s'agit, et surtout, pourquoi ces hommes doivent tuer ces femmes. Leur motivation expliquée, leur silence est suggéré par le même sort qu'on subit les différentes femmes, et leur masque devant cacher une supposée opération.
Donc le discours est quelque peu édulcoré, et finalement laisse de côté tout penchant militant pour quelque chose de plus basique : une femme poursuivie par un tueur masqué et muet, bref, un cliché de 99% des slashers (à quand une femme masquée tuant des hommes?).
D'un côté c'est pas plus mal, car la prise de position philosophique peut être casse gueule, surtout en ce moment. Mais ici, son éviction fait qu'on retombe dans un film d'horreur lambda, aux idées quelques peu vues et revues, ne s'appuyant que sur une violence visuelle parfois insoutenable.
C'est assez maigre, et le film avait un potentiel pour lui donner une dimension politique (oui, bon pas trop quand même, faut pas pousser), ou du moins une réflexion sur la société patriarcale.
Finalement, le film se laisse voir, mais se glissera finalement plus dans la case 'film d'horreur à scènes trash" que "film trash à scènes d'horreur".
11/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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