DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Maria, fille timide et recluse, se confie à son reflet dans le miroir, qui l'écoute, la comprend, mais va la mener à sa perte.

AVIS : Certains films tentent de vous faire peur avec de l'esbrouffe, d'autres installent un climat pesant pour mieux vous cerner...

"Double Mortel", c'est l'histoire de Maria, une jeune fille introvertie (superbe India Eisley, déjà contemplée dans "The Curse Of The Slepping Beauty" et "Kite", avec un père chirurgien obsédé par les apparences (Jason Isaacs) et une mère totalement larguée (la trop rare Mira Sorvino).

Une cellule familiale qu'on sent dès le départ fragile, jouant les faux semblants.

Et on n'est pas surpris quand Maria découvre qu'un Doppleganger vient dans son reflet, et va l'aider à se venger de celles et ceux qui la harcèlent.

Bon ok, dit comme ça, on pense tout de suite à un autre film : "Carrie" de Brian De Palma. Si en plus on a droit à une scène de bal où les similitudes sont légions, on craint le pire.

Mais fort heureusement, le film part sur un autre sentier, transforme Airam (le double de Maria) en une entité diabolique, prête à tout pour se venger.

L'interprétation juste et profonde de India Eisley est le socle même du film, tant elle joue avec sa fragilité et son versant Lolita, abusant de son physique pour jouer les mantes religieuses...

Avec bien évidemment un doute : ce double existe t'il, ou sommes-nous face à un dédoublement de la personnalité?

Des questions en suspens, dont certaines trouveront leur verdict en cours de route.

Mais le film fonctionne surtout avec sa sobriété, son côté malsain, son actrice se dévoilant intégralement dans un érotisme parfois troublant, déconcertant.

"Double Mortel" oscille donc sur une fine ligne fantastique. Si le film n'est pas non plus exceptionnel au point de devenir une référence, on souligne ses différentes qualités et son humilité, se desservant que l'essentiel pour argumenter son propos.

Une bonne petite surprise pour les amateurs du genre.

14.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.