DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Liz, une mère célibataire tombée amoureuse de Ted Bundy, refuse de croire à ses crimes pendant des années.

AVIS : Grosse claque! On ne compte plus le nombre de thrillers ou de films d'horreur s'inspirant de vrais tueurs en série, mais plus rares sont les biopics où on nous présente celles ou ceux qui ont défrayés la chronique.

Dans tout le lot, on parle très souvent de Ed Gein, mais aussi de Ted Bundy.

Le réalisateur Joe Berlinger avait déjà signé un documentaire sur ce dernier, et il revient ici à l'assaut avec un film relatant l'histoire de ce tueur incroyable, avec comme amorce sa rencontre avec Liz Kendall.

Et à la place de partir sur un film énumérant point par point la vie du tueur, Berlinger opte pour un parti-pris original : nous présenter un homme bien sous tout rapport, victime d'un système judiciaire qui le présente à tort comme un meurtrier.

Si vous êtes venu pour voir du glauque, sachez donc que le film n'en propose quasiment pas. Il s'efforce de nous montrer un individu lambda, un charmeur et grande gueule, qui est prêt à tout pour clamer son innocence, et retrouver sa bien-aimée.

Dit comme ça, on n'a forcément que de la sympathie pour ce personnage, qui sait étonnamment bien manier le verbe et jouer de son charisme.

On suit alors l'intrigue comme si sa culpabilité, maintes fois prouvée, était ici à discuter. C'est très bien venu, cela nous empêche de faire face à un film dont on connaît déjà l'issue, comme si on voulait nous raconter une histoire parallèle ou une autre version des faits.

Et ça fonctionne jusqu'à la toute fin. Ce petit miracle vaut avant tout à sens aiguisé de Berlinger pour raconter les faits, ne nous livrer que ce qu'il a envie de nous dire, mais surtout, s'appuyer sur un casting exceptionnel, investi à sa cause.

Standing ovation pour Zak Efron! Le beau gosse hollywoodien trouve ici le rôle de sa carrière, et sait jouer de son petit minois pour mieux nous berner.

La suite vaut aussi son pesant de cacahuètes, avec Lily Collins (la fille de Phil) dans le rôle de cette femme amoureuse de Ted au point de tout lui pardonner et de l'aimer à la folie, Haley Joel Osment, qui a bien pris depuis le "Sixième sens" (en taille et en poids), Jim Parsons, le plus geek des nerds depuis son rôle de Sheldon Cooper dans "The Big Bang Theory" et enfin John Malkovich en juge ultra charismatique lors du procès...Et petite mention pour James Hetfield (oui oui, le chanteur de Metallica), dans un petit cameo.

Bien évidemment, le film peut diviser. Mais le risque pris par Berlinger paye (à noter qu'il s'agit ici de l'adaptation du livre de Kendall), et nous présenter cet individu comme a pu le connaître sa compagne donne une singularité à
l'ensemble qui peut faire des miracles pour les plus réceptifs.

A tenter, vous pourriez être agréablement surpris...

16/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.