DarkWolf Site Admin
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Posté le: Jeu Aoû 01, 2019 12:19 pm Sujet du message: PRÉDATEUR |
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SYNOPSIS : Vétérinaire au zoo d'Amsterdam, Lizzy est appelée par la police : on vient de découvrir les cadavres atrocement mutilés d'une famille. Le jeune femme comprend rapidement que ces morts ont été causées par un fauve d'une taille et d'une férocité exceptionnelles. Alors que d'autres victimes sont découvertes, Lizzie fait appel à l'un de ses vieux amis, un ancien chasseur de lions. Mais le prédateur reste insaisissable et continue de semer la terreur...
AVIS : "Prédateur" avait l'étoffe pour devenir une référence dans le genre des animaux tueurs d'homme, et faire du lion l'équivalent terrestre de Bruce dans "Jaws" (ou "Les dents de la mer").
Ça commençait très bien, avec une certaine violence, un animal montré comme un monstre (les premières victimes ont le même modus operandi), la suggestion, le hors-champ et surtout un sens du politiquement incorrect où toutes les classes peuvent être de potentielles victimes (y compris les enfants, le film est loin de les épargner).
Puis vient la présentation des personnages, que nous allons suivre durant tout le long du film. Alors si le personnage du vétérinaire est potentiellement crédible, son petit ami journaliste l'est un peu moins, s'embarrasse de clichés peu reluisants tout en le faisant passer pour un bon gars.
Le pire reste à venir avec le reste du casting, où on nous propose le flic addict aux Mentos, son supérieur totalement à côté de la plaque, et bien évidemment, une mention spéciale aux chasseurs de lion, du sur-cliché bourge vantant ses exploits dans la savane, au rescapé handicapé équipé d'un fauteuil électrique digne d'un Hummer.
On ne sait plus si on doit rire ou en pleurer. Car contrairement à ce qu'on pouvait croire, le ton du film est résolument comique, avec de temps en temps un bon vieux jingle style "♪ ouink ouink oouuuiiiinnnnnnkkkkk ♫".
En vrac des scènes improbables, un lion qui se fout résolument des humains, incapables de le traquer et de comprendre la gravité de la situation, ce qui arrange bien le réalisateur Dick Maas (on lui doit quand même "l'ascenseur").
C'est frustrant, car le lion digitalisé est assez bien foutu (mais encore trop numérique pour qu'on puisse le confondre avec un vrai, on est plus dans "Narnia" que "Le roi Lion"), le gore est là avec pas mal de corps démembrés, des bambins aux personnes âgées, et certaines scènes ont vraiment du potentiel, comme celles du tram.
Mais voilà, à vouloir en faire une comédie un peu lourde avec des personnages risibles, le film dérape totalement et oublie toute prétention d'être un exemple de monstre terrestre réaliste (comme Bruce, Cujo ou Razorback!!! Cette référence bordel!!!!).
Il était à la limite possible d'ajouter du comique dans ce film, mais pas de cette façon. On aurait pu rire de certaines situations, que de personnages totalement à l'est (mention à la scène du restaurant, totalement ubuesque).
04/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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