DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Nicky Larson est le meilleur des gardes du corps, un détective privé hors-pair. Il est appelé pour une mission à hauts risques : récupérer le parfum de Cupidon, un parfum qui rendrait irrésistible celui qui l’utilise…

AVIS : descendu en flèche avant même d'être sorti, cette nouvelle adaptation de "City Hunter" (plus connu chez nous sous le nom de Nicky Larson) et son réalisateur Philippe Lacheau en ont pris plein la tronche, sans que cela soit justifié.

Mais bon, Internet est devenu aujourd'hui une incommensurable source de savoir, mais aussi un nid à trolls, où les commentaires injurieux, l'ambiance malsaine est alimentée sans que cela ne soit juridiquement puni avec plus d'ampleur (mais ça, c'est un autre débat).

Soit, le film a été incendié avant l'heure, mais qu'en est-il une fois vu? Et bien plusieurs cas de figures, en fonction de votre sensibilité à la mouvance Lacheau ("Babysitting", "Alibi.com").

Les autres adaptations du manga culte de Tsukasa Hojo ne brillaient guère par leur qualité, et cette fois, c'est un petit français qui s'y colle. Forcément, on pouvait redouter le pire.

Mais Philippe Lacheau est un enfant du Club Dorothée, un fan de jeux vidéo et de dessins animés qui ont bercés notre jeunesse, comme en atteste ses multiples références disséminées un peu partout dans ses films.

Du coup, son adaptation de Nicky Larson se base sur la série animée, mais pas que.

On retrouve beaucoup de références concernant d'autres productions animées, comme Ranma 1/2, Les chevaliers du Zodiaque...mais aussi des personnages emblématiques, comme une apparition de Dorothée, un caméo de la voix française de Nicky, ou encore celle du chanteur du générique français. Bref, une petite pépites pour les grands enfants que nous sommes, et certainement un vecteur d'éléments comiques.

Mais globalement, le film reprend le fil conducteur d'un épisode de Nicky, avec un client le contactant (et le fameux code XYZ), les méchants, les poursuites, les combats...et surtout les compositions sonores, grand luxe (sans oublier l'inévitable corbeau et la massue de 100 tonnes).

Et les personnages secondaires sont aussi présents, comme Mammouth, Laura, Hélène... sans oublier des stars comme Pamela Anderson, Gerard Jugnot, Didier Bourdon, Jérôme Le Banner, Jarry, Audrey Lamy, Chantal Ladesou, Raphaël Personnaz, Medi Sadoun...

Du beau monde donc, et les personnages principaux ont conservés leur caractère, et leur accoutrement. C'est donc assez fidèle à l’œuvre originale, et plus précisément à la version française (et la fameuse allusion aux restaurants végétariens qui remplaçait la version d'origine et ses love hotels).

Maintenant, ce qui peut choquer, c'est comme Philippe Lacheau a ajouté sa surcouche d'humour en plus, avec ses potes de toujours (Julien Arruti, Tarek Boudali et Élodie Fontan).

On l'a déjà vu par le passé, l'humour est souvent placé en bas de la ceinture, avec parfois des plans qui pourraient choquer les âmes les plus prudes. Alors certes, parfois c'est un peu gros, ça dépasse un peu du contexte de l'humour original...mais à beau y réfléchir, pas tant que cela.

Si on s'amuse à analyser le format manga, on constate que Hojo avait l'habitude de placer des attributs sexuels partout, et notamment le chibre de Nicky qui pouvait dépasser de certaines cases.

Un des reproches serait donc de ne pas avoir exploité ce trait, surtout que la perversité de Nicky est ici présente, mais pouvait être renforcée avec quelques érections bien placées (qui pouvaient être désopilantes dans le manga, comme la "trique repose-livre").

Cette adaptation est donc assez fidèle, mais se permet de brasser large dans nos souvenirs, et se révèle finalement plus comme une sorte de Kinder Surprise pour fans du Club Do. Certains vont adorer se replonger dans cette spirale de souvenirs agrémentée d'humour, de bonne humeur et d'action. Par contre, certains, les plus allergiques à l'humour de Lacheau, risquent de grincer des dents mais pourront tout de même rire à certains passages moins lubriques, où leurs souvenirs seront mis en émoi.

15/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.