DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Mar 13, 2019 7:32 am Sujet du message: MUTAFUKAZ |
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SYNOPSIS : Angelino est un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d’hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille. À la suite d’un accident de scooter lorsque son chemin a croisé par inadvertance la divine Luna, une fille aux cheveux noir de jais, notre jeune lascar commence à souffrir de maux de tête et d’étranges hallucinations. Des hallucinations, vous avez dit ? Hmm, peut-être pas... Pourchassé par des hommes en noir, Angelino n’a plus aucun doute : il est pris pour cible. Mais pourquoi lui ?
AVIS : Mutafukaz, l’œuvre de Guillaume "Run" Renard, se voit portée sur grand écran.
Une œuvre atypique, très décalée dans son approche graphique, rappelant un peu le style démesuré des graffs.
L'histoire, elle, est plus conventionnelle : une histoire de jeune homme se découvrant un lourd passé, ce qui va l'amener à fuir des étranges hommes en noir, le tout dans un univers étrange où humains et entités cohabitent sans que cela ne gêne personne.
Il faut dire que l'ensemble du film se penche plus sur la violence qu'on pourrait retrouver dans un GTA : des gars prêts à tirer sur n'importe qui les regardant de travers, une pauvreté omniprésente, etc...
Visuellement, c'est superbe, avec bien évidemment ce style si particuliers, une animation ultra-fluide, et une bande-son en adéquation.
L'intérêt du film est de se retrouver avec un OVNI dynamique, brassant les références et les cultures, à l'image d'un Furi Kuri.
Ca tombe bien, car pour la réalisation du film, c'est Shōjirō Nishimi du Studio 4°C qui supervise.
Dans les autres noms connus, on peut citer Orelsan pour le doublage, qui fait le job.
"Mutafukaz", outre son côté atypique, dynamique, est aussi plus profond qu'il semble l'être, et dénonce violemment notre société de consommation et ses dérives. Un film complet donc, témoin d'une nouvelle génération d'auteurs talentueux, et cocorico, c'est français.
16/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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