DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un auteur de manga lutte pour sa survie quand la ville de Tokyo devient la cible d'un mystérieux virus...

AVIS : Deux craintes concernant ce film, peu connu.

La première est d'avoir une fois encore des zombies à l'écran, avec l'overdose actuelle. on se dit que le film doit être vraiment original pour se démarquer, ou bénéficier d'une excellente maîtrise narrative et technique (un peu comme "Dernier train pour Busan").

L'autre crainte, c'est que le Japon est capable de sortir des grands classiques de l'horreur, des films terrifiants basés sur son folklore, mais aussi des OFNI totalement barrés, adoptant la surenchère, l'extravagance au point de parfois perdre son audimat (dernier film aperçu en date, des pets transformant les gens en morts-vivants).

Alors forcément, ce "I am a hero", et bien on le regarde sans vraiment trop y croire.

Et puis...

LA SURPRISE! Le réalisateur Shinsuke Sato (déjà responsable des films Gantz et plus récemment Bleach) se pose comme l'homme capable d'adapter une oeuvre papier sur grand écran (car oui, "I am a hero" est à la base un manga).

Comment cela est-il possible? Et bien tout d'abord il opte pour un ton plutôt sérieux, mais avec un côté décalé, amené par son personnage principal, Hideo (formidable Yo Oizumi). Un personnage génial, le pur anti-héros, le looser de première dont la vie sentimentale et professionnelle est au bord du gouffre.

Et puis vient cette invasion, amorçant sa progression via des flashs info, des détails en arrière plan...jusqu'au point de non-retour.

Et là, on peut dire que les choses ont été vues en grand. Si les effets spéciaux d'ordre environnementaux sont légers, on ne peut qu'applaudir les zombies, magnifiques, dégueulasses, et eux aussi décalés : ils répètent sans cesse ceux à quoi ils étaient les mieux conditionnés (ce fameux athlète, cette femme continuant à faire ses courses). Cela redonne bien évidemment du peps au second degré, mais sans en abuser. De quoi rire sans réellement se lasser ou aller trop loin.

Le film suit alors un rythme frénétique, amorce un virage avec la rencontre d'un nouveau personnage, lui aussi très attachant. Le scénario prend alors une dimension ultra connue par la suite, amenant des dialogues hélas un peu trop longuets (le film durant 129 minutes).

Mais que dire de cette dernière partie, une tuerie (dans tous les sens du terme) sans nom : c'est ultra gore, c'est jouissif, c'est badass et on arrive pas à fermer les yeux devant une telle frénésie, qui là aussi pouvait partir dans un délire totalement incontrôlé, mais qui fonctionne ici à merveille.

C'est sans nul doute la plus belle fin de films de zombies qu'on pouvait nous offrir, avec un petit clin d'oeil à de multiples classiques, de "Zombie" de Romero à "Left4Dead", un héritage vidéoludique s'échappant de façon notoire dans le film (une histoire de boss) sans que cela ne vienne déranger plus que cela.

"I am a hero", c'est donc la surprise venue du Soleil Levant. Un excellent film de zombies, à la fois drôle, touchant, gore, décalé mais surtout maîtrisé pour ne pas tomber dans sa propre parodie.

Zombie Daisuki!!!!

16/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.