DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Dans une collectivité agricole isolée, la jeune Rachel Wade sombre dans un profond désespoir à la mort tragique de sa mère. Expulsée du foyer familial par son père, elle y retourne quelques années plus tard avec sa petite sœur, Anna, et découvre une collectivité déserte, son père disparu. Les quelques résidents de la collectivité apparaissent profondément changés. Ils semblent désincarnés et ne plus ressentir la moindre émotion. Hantée par les réminiscences cauchemardesques de la mort de sa mère, Rachel lutte pour faire la lumière sur la disparition de son père. Mais cette quête se transformera rapidement en une course pour la survie. Rachel devra faire face au sombre passé de sa famille, ainsi qu’à une figure mystérieuse aux sinistres intentions. (www.aucoeurdelhorreur.com

AVIS : "The Hollow One", c'est un peu le film patchwork. Il emprunte plusieurs bonnes idées à des grands classiques du genre, les assimile et tente de retranscrire quelque chose d'original.

Tout commence avec cette jeune femme témoin de la mort de sa mère, cette dernière cachant un lourd secret, lié à un artefact étrange.

Ce dernier semble enfermer un démon souhaitant revenir sur Terre, et être l'égal d'un Dieu. Pour se faire, il prend possession d'humains, et s'en sert d'hôtes télécommandés depuis un mécanisme greffé sur leur nuque.

Ces derniers ont la fâcheuse tendance à cracher un sombre liquide ressemblant à du pétrole, source de leur infection. Ils grommellent, et tentent à tout prix de préserver l'intérêt du maître, quitte à se transformer en zombie vorace.

Face à tout cela, notre héroïne, sa sœur et son ex petit ami, vont tenter de renvoyer ce démon dans sa petite relique.

Et durant les 90 minutes du film, on ne peut s'empêcher de recevoir en pleine tronche les références ultimes piochées par ci et par là : "Hellraiser", "Evil Dead", "Mortuary", Prince Of Darkness"...

Nathan Hendrickson, le réalisateur, essaie de fusionner de bonnes idées, tout en s'attachant à une réalisation ultra sobre et premier degré, pour délivrer ce qui semble être un film d'horreur sans concession (à l'image de sa fin, sans doute le meilleur passage du film), mais se vautre sur plusieurs points.

Il n'arrive pas à insuffler au film une vraie tension. On voit certes de bons acteurs tourner en rond, se poser des questions, mais pas de vrais frissons. Seule la fin se permet d'être un peu plus rythmée, mais que dire de ces personnages ne succombant pas vraiment à la folie alors que la situation s'y prête à merveille.

Dans le même registre, on n'en sait finalement pas trop sur le mal présent dans le film. Et son apparence n'est pas du genre à nous effrayer, bien au contraire. Enfin, le film semble dresser le portrait d'un effroyable destin pour toute personne en relation avec l’artefact, mais globalement, on n'a pas ce stress lié à un pouvoir démoniaque (juste un assemblage d'écrous placés sur la nuque).

On le sait, le gore n'est pas forcément nécessaire pour créer une ambiance malsaine, mais ici, il aurait permis au film d'avoir une vraie raison de s'inquiéter des pouvoirs de cette "chose".

"The Hollow One" partait donc avec de solides arguments, puis n'arrive jamais à nous projeter dans son monde, où les réactions des personnages semblent parfois dépassées. Seuls quelques rebondissements s'avèrent originaux, mais pour le reste, on est dans le classique le plus total.

06/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.