DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Une fille vivant d'escroquerie est kidnappée et retenue captive pour une étrange expérience. Elle est prisonnière de TAU, une intelligence artificielle avancée développée par Alex, son ravisseur. TAU commande un bataillon de drones et une maison futuriste intelligente. Une course contre la montre commence alors pour Julia, qui doit repousser les limites entre l'homme et la machine, se connecter à TAU et gagner sa liberté avant de subir le même sort que les précédents cobayes...

AVIS : Avec l'avénement des différentes intelligences artificielles, il n'est plus rare de voir son développement envahir le cinéma.

Ce qui était jadis de l'anticipation devient alors une mise en garde face aux éventuels dangers que pourrait représenter une intelligence non-humaine.

Et au début, on se dit que "TAU" est une nouvelle variante. On avait droit au Terminator, à "Ex machina", à "Blade Runner", à "D.A.R.Y.L." ou encore "Wargames"pour les plus anciens...

Mais le choc vient du début, avec cette jeune femme (Maika Monroe) enfermée dans un complexe à la fois raffiné et technologique, enfermant une I.A. du nom de TAU (avec en V.O. la voix de Gary Oldman), pouvant prendre la forme d'un gigantesque robot destructeur.

Et lors de ce passage, grosse claque, car le robot, les couleurs renvoient à notre tronche une foutue Madeleine de Proust, à savoir "Hardware", un film sorti en 1990, à la réputation quasi culte (et déjà bien cynique pour son époque).

Cela aurait pu en être une relecture (quoique "Hardware" s'apparente plus à un clone de "Terminator"), mais il ne faut pas se laisser tromper : "TAU" est bin plus intelligent que cela, et le vrai monstre n'est pas celui qu'on nous présente à la base...

Sans trop spoiler (ATTENTION, quand même un peu dans ce paragraphe), on passe d'un film qui pouvait s'initier comme un thriller technologique, à une réflexion sur l'âme, à la manière d'un "Ghost In The Shell". La phrase "Suis-je une personne?" renverse tout, et l'intonation de Gary Oldman (et accessoirement de sa V.F. absolument suprême signée Gabriel Le Doze) donne à TAU une personnalité, voire une humanité. TAU est comme un enfant qui veut apprendre, et dont l'empathie est grandissante, au point d'en devenir attachant. Le film est alors surprenant, et se dresse alors comme un drame, ou en exploite les codes. Dire que TAU serait touchant est un euphémisme...Il devient sans doute plus humain que n'importe lequel des personnages, surtout en comparaison de celui campé par Ed Skrein, un surdoué qui se détache de toute éthique pour mener à bien ses recherches.

"TAU", c'est donc une bonne et belle surprise. Derrière cette petite production Netflix se cache un film bien plus complexe qu'on ne pouvait l'imaginer, très abordable sans trop se complexifier dans une intrigue trop axée sur la technologie et ses dérives, pour nous montrer une nouvelle forme d'évolution, où nous ne devrions pas avoir peur des I.A., mais plutôt de ceux qui les conçoivent, et dans quel but.

PS : la bande originale est excellente ♪ ♫

16/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.