DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Fraîchement remercié par ses employeurs, un col blanc prépare son départ en ruminant sa rancœur. Au même moment, un mystérieux virus éclate, transformant chacun des membres de la firme en infecté assoiffé de sang...

AVIS : Grosse satire du monde salarial, ce "Mayhem" est une bonne surprise, sous couvert d'un film d'infectés.

On retrouve ce cher Steven Yeun (Glen dans "The Walking Dead", mais aussi vu dans "Okja" en col blanc, transformé au fil du temps en vrai rapace capable de dévorer les autres pour gravir les échelons, mais on sent quand même chez lui une certaine intégrité.

Du coup, quand il devient le vilain petit canard sacrifié pour sauver les fesses de sa boîte, il pète un câble, et réclame des explications.

C'est dans ce contexte qu'un virus vient foutre le bordel, et tout ce petit monde est confiné dans le building, tandis que le SWAT et les contrôles sanitaires empêchent toute personne de sortir.

Rapidement, la totalité des employés sont touchés par le virus, les transformant en enragés, mais d'un genre particulier : ils sont conscients, peuvent parler, mais tout frein stoppant leur moindre pulsion (qu'elle soit d'ordre sexuelle, de violence) est supprimé. Les voilà donc en train de se battre, de forniquer dans tous les étages, telles des bêtes.

Et ces personnages sans filtre, ça fait plaisir à voir. Cela donne bien évidemment des dialogues et des situations où toute morale est reléguée au placard. C'est violent, c'est trash, c'est un vrai petit jeu de massacres entre collègues ou le moindre petit défaut des autres devient une amorce à une lutte sans merci.

Mais concernant Steven Yeun, ça va être pour lui l'occasion rêvée de régler ses comptes avec sa hiérarchie, aidé par une jeune femme dont il venait de détruire les ambitions (la superbe, la magnifique Samara Weaving!!!!....vue dans "The babysitter"). Ils vont alors gravir les étages à la recherche de pass leur permettant d'arriver tout en haut, une approche très vidéoludique dans son cheminement.

Et l'ambiance est très Rock 'N Roll, ou plutôt électrique. La bande-son est assurée par Steve Moore, qui s'en donne à cœur joie pour nous livrer un score très synthé, pour ne pas dire trempé dans les années 80.

Le réalisateur Joe Lynch ("Everly", "Knights of Badassdom" mais aussi "Détour mortel 2", le meilleur volet à ce jour) arrive donc à donner à son film une certaine dynamique, le rendant à certains moments jouissif tant l'ensemble fonctionne correctement, où les dialogues et la mise en scène se combinent pour donner un résultat plus qu'explosif, à casser la tronche de ses collègues (on y a tous pensé un jour ou l'autre, non?), à casser le quatrième mur (ce qui est toujours marrant)...

Le film possède quelques défauts, comme certaines concernant des raccords mal agencés, mais hormis cela, c'est un très bon divertissement, assez transgressif dans son genre, et ça, ça fait du bien.

14.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.