DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Juil 09, 2018 12:16 pm Sujet du message: THE CURED |
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SYNOPSIS : Des années après que l'Europe ait été ravagée par le virus Maze qui transforme les humains en monstres cannibales, un antidote est enfin trouvé. Sean Brown est hanté par ce qu'il a fait. Alors qu'il revient vivre chez sa belle-sœur devenue veuve, la peur et la suspicion risquent de plonger de nouveau le monde dans le chaos.
AVIS : Des infectés, Ellen Page...bon sang, aurait-on notre adaptation de "The Last Of Us"???
Pas de précipitation, ce "The Cured" n'est nul autre qu'un énième film sur une infection pandémique, et possède de nombreuses similitudes avec "28 semaines plus tard".
Ici, on découvre une Irlande après l'infection à grande échelle : elle a réussi à être contenue, avec cette petite nuance qu'un traitement a permis de sauver les infectés, du moins une partie.
Ces derniers peuvent alors rentrer chez eux, dans un climat de suspicion mais aussi de dénigrement, car sous leur forme d'infectés, ils ont commis les pires atrocités.
Cela permet au film d'avoir une véritable dimension politique, sans doute une des plus fortes depuis le "Night of the living-dead" de Romero. On découvre une forme de haine, de stigmatisation des ex-infectés, face à une foule les méprisant et les considérant comme des déchets à supprimer.
Forme allégorique du racisme, de la xénophobie et de tout autre forme de discrimination, cette tension palpable va prendre des dimensions graduelles au fur et à mesure que des attentats sont perpétrés, le tout dans un contexte où l'infection n'étant pas régulée, une nouvelle vague d'infectés pourrait envahir de nouveau le pays. C'est sur quoi une scientifique travaille sur sa partenaire et amante, un des personnages secondaires du film.
Quant à Ellen Page, elle se retrouve face à son beau-frère, alors que son mari est mort dévoré et que son fils est son seul héritage. Le beau frère (Sam Keeley) va tenter de reprendre une vie normale, tant bien que mal dans ce contexte on l'imagine si tendu, et surtout avec un contrôle strict dirigé par l'armée.
Et sur ce point, on constate que malheureusement, ce bon vieux cliché des soldats couillons et fachos n'est pas dissipé. C'est hélas un des multiples clichés, car le film hérite de bien d'autres, le rendant difficilement original en dehors de son contexte politique.
Doté d'une photographie terne, d'un rythme de prime abord très lent, ce n'est que vers la fin que les choses s’accélèrent. Entre temps, il faudra faire avec une succession de poussifs du genre, qui encore, se répètent vers la fin.
C'est dommage, avec de bons acteurs, une dimension politique travaillée, le film pouvait espérer valoir mieux. Mais son problème est d'être malmené par une centaine (si ce n'est plus) de films similaires, qui, sur d'autres points, s'avèrent plus efficaces. Vous pouvez le tenter par curiosité, sait-on jamais...
07/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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