DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Cela fait maintenant trois ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l'île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor qui a disparu dans la nature, alors que Claire, qui a maintenant un véritable respect pour ces créatures, s’en fait une mission. Arrivant sur l'île instable alors que la lave commence à pleuvoir, leur expédition découvre une conspiration qui pourrait ramener toute notre planète à un ordre périlleux jamais vu depuis la préhistoire.

AVIS : cette suite à "Jurassic World" suit de près les événements du précédent, avec à peu près le même casting.

S'appuyant sur son prédécesseur, mais aussi sur la première trilogie, le nouveau Jurassic World tente de faire du neuf avec du vieux. Comprendre par là que la recette n'a guère évolué. On retrouve bien évidemment des dinosaures (cela va de soi), mais on a encore droit à quelques reliques du passé, comme l'avarice de certains homme, leur cupidité allant jusqu'à mettre en péril l'ordre établi (mais aussi la chaîne alimentaire, ce qui ne serait pas un mal).

La nuance se porte sans doute sur le message véhiculé, plus important que précédemment. Voulant coller de près avec ce que nous faisons subir à la planète, les quelques phrases délivrées par Jeff Goldblum en prologue et épilogue sonnent juste.

Et c'est à Juan Antonio Bayona que revient la supervision de cette suite, et l'homme a un certain potentiel dans la narration ou la réalisation. Il le prouve encore ici, et se montre un digne successeur de Spielberg, sachant allier la beauté esthétique et émotionnelle de certaines scènes à une certaine cruauté. Une marque de fabrique chez Spielberg, qui passe d'un registre à un autre selon les films, Bayona décide lui de nous émouvoir tout en nous effrayant.

C'est ainsi que, lors de son premier acte plutôt pessimiste, on découvre une tentative de sauvetage des dinosaures menacés par l'explosion d'un volcan. On alterne entre la frayeur (quand le personnage de Bryce Dallas Howard se retrouve face à un carnivore dans un milieu confiné) à l'émotion pure, quand certains dinosaures n'ont pas pu être sauvés.

On retrouve aussi un peu d'humour, une constante dans cette saga, mais cette fois on arrive parfois à la limite, comme ce moment où Chris Pratt doit s'échapper face à une coulée de lave déboulant sur lui.

Bayona propose donc un film en deux actes, avec d'une part ce fameux sauvetage, puis une autre partie, dont on réserve la surprise, mais qui finalement revient à ce qu'on a déjà pu voir par le passé (avec une fois encore cette partie de cache-cache avec un raptor). On n'a donc peu de surprises, et même le retournement de situation concernant la gamine se voit de très loin (désamorcé par les propos de Goldblum dès le début).

C'est dommage de tomber dans certains clichés (comme le coup du coussin, ou l'attitude de Rafe Spall, sans parler des deux petits jeunes accompagnant Pratt et Dallas Howard) car Bayona propose parfois des plans audacieux, où il joue avec les reflets (vers la fin du film dans le musée) ou les effets de lumière (le tout début du film, un "Dent de la mer" puissance 1000, ou l'apparition d'un cousin au T-rex dans le conduit).

Bayona arrive aussi à faire sortir du lot un dino, "Blue". Il est parfois difficile de retranscrire des émotions via un animal digitalisé, mais si en plus celui-ci n'existe pas (ou plus), c'est encore plus difficile. Et bien il réussit à donner une âme à cet animal, et à faire en sorte qu'on veuille le voir plus régulièrement.

Ce sera sans doute le cas, car ce "Fallen Kingdom" se termine sur un plan et des propos nous laissant deviner une redirection vers quelque chose de nouveau.

Considérons donc ce film comme un honnête divertissement, techniquement abouti mais hésitant parfois entre l'hommage et la repompe.

Ce qui ne devrait plus être le cas avec le prochain volet.

12/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.