DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Yanis, Eric, Nasser et Frank forment l’équipe de braqueurs la plus efficace de toute la région Parisienne. Entre chaque coup, chacun gère comme il peut sa vie familiale, entre paranoïa, isolement et inquiétude des proches. Par appât du gain, Amine, le petit frère de Yanis, va commettre une erreur... Une erreur qui va les obliger à travailler pour des caïds de cité. Cette fois, il ne s'agit plus de braquer un fourgon blindé, mais un go-fast transportant plusieurs kilos d'héroïne. Mais la situation s’envenime, opposant rapidement braqueurs et dealers…

AVIS : "Braqueurs" fait partie de ces quelques films francophones mettent en avant des malfrats, face à un coup qui va mal tourner, et nous narrer ainsi une spirale infernale, où la violence ultra-réaliste nous rappelle certains faits divers entendus dans les médias.

On découvre donc très vite la petite bande, dirigée par Sami Bouajila. On nous les présente comme des personnes ne trouvant un sens à leur vie que dans les braquages de fourgons, sans jamais avoir l'intention de donner la mort.

Une certaine éthique, respectable tout en étant bien évidemment contestable. Leur dernier agissement dispose d'une faille, et c'est là que les dealers entrent en jeu, dirigés par Kaaris.

Très vite, un deal est conclu, mais tous savent que cela va se finir par une mise à mort d'un des deux partis.

On suit donc la stratégie de chacun, qui va passer par des scènes forcément glauques, même si on nous évite un certain voyeurisme et une effusion de sang à l'écran parfois inutile (l'adage de la suggestion plus forte que la démonstration).

Le problème de "Braqueurs", c'est sans doute sa vitesse d’exécution. Le film étant très court (1h20), on passe très vite d'un plan à un autre, quitte à parfois se demander si on a pas loupé un bout du film. Le réalisateur Julien Leclercq, à qui on doit l'efficace "L'assaut", va un peu trop vite sur ce coup, et plus de temps aurait permis de renforcer les personnages du films, qui, sans trop de profondeur, peuvent paraître caricaturaux.

Ce qui loin d'être le cas des scènes d'action, maîtrisées à un point que cela fait plaisir à voir. C'est crédible, c'est nerveux, on se retient parfois même de respirer tant on est pris dans cette avalanche de nervosité et de stress.

"Braqueurs" manque juste d'un peu de consistance pour en faire un film meilleur, mais s'avère déjà plus authentique que d'autres productions françaises, cédant aux caprices du "ouvert à tout public".

13.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.