DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Alors que Frank Valken réalise un casse fabuleux, un commando de tueurs entre en action et exécute tous les témoins. On relève parmi les cadavres celui de la magistrate qui enquête sur l’affaire des Tireurs fous. Trente ans plus tard, ils semblent être de retour. Arrêté en flagrant délit et face à la pression médiatique, Frank n’a d’autre choix que de s’évader pour tenter de prouver son innocence.

AVIS : "Tueurs", la dernière grosse claque franco-belge du polar avec un grand P.

Se basant sur des faits réels (les tueurs du Brabant), on découvre un malfrat (Valken, incarné par Olivier Gourmet) montant une équipe pour monter le braquage parfait, sans la moindre victime à déplorer.

Alors qu'ils réussissent ce casse, ils découvrent avec stupéfaction que tous les témoins ont été abattus, dont une magistrate enquêtant sur les tueurs du Brabant, jamais arrêtés en plus de 30 ans d'affaire.

Valken se doute alors qu'on essaye de lui faire porter le chapeau sur une affaire qui est sans doute plus sensible qu'elle en a l'air, car elle touche des strates soit disant intouchables, comme au sein du gouvernement.

C'est là dessus que s'axe l'intrigue principale du film, avec un malfrat, un journaliste, une enquêtrice de police voulant rétablir la vérité, et savoir qui tire les ficelles de cette machination (et ainsi résoudre cette affaire irrésolue depuis presque 40 ans).

Et tout cela nous est livré avec un sens minutieux du rythme, et une direction d'acteurs très juste : les salauds attirent malgré eux de la sympathie, vu qu'ils sont pris au piège par des plus salauds qu'eux. C'est vraiment fascinant de voir comment l'intrigue est montée, tout cela bien évidemment dans une certaine authenticité (pas une once de second degré venant déstabiliser en parcours), rendant l'ensemble glacial.

Cette maîtrise se poursuit tout du long, jusqu'à la toute fin (où on a de quoi avoir la gorge nouée).

"Tueurs", c'est l'exemple même de film impliqué (et appliqué) qui fait plaisir à voir. Un certain charme des films à l'ancienne, sans nullement être péjoratif.

16/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.