DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Privé de son puissant marteau, Thor est retenu prisonnier sur une lointaine planète aux confins de l’univers. Pour sauver Asgard, il va devoir lutter contre le temps afin d’empêcher l’impitoyable Hela d’accomplir le Ragnarök – la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Mais pour y parvenir, il va d’abord devoir mener un combat titanesque de gladiateurs contre celui qui était autrefois son allié au sein des Avengers : l’incroyable Hulk…

AVIS : personnellement, "Thor" revient de loin. De tous les Avengers, c'est celui qui partait avec un gros handicap, après un premier film trop solennel, et puis une plutôt bonne surprise avec le second, lâchant un peu de lest et se permettant de renouer avec le blockbuster, sans pour autant que cela soit péjoratif.

Tandis que Tony Stark et Captain America représentent la crème des Avengers, le dernier Thor vient insuffler un petit vent de nostalgie, et joue à fond la carte de l'humour et du ton décalé.

Après une introduction mettant immédiatement le ton, où Thor n'hésite pas à être impétueux face à un terrible adversaire (et une excellente utilisation d' "Immigrant Song" de Led Zep), les choses se corsent : sa soeur(Cate Blanchett) déboule, prend le contrôle d'Asgard.

Thor se retrouve en exil sur une planète où les gladiateurs sont à l'honneur (un grand classique, repris dans Cobra Space Adventure), sans sa tignasse, et sans son marteau. L'occasion de retrouver de vieilles connaissances (Hulk et Loki), mais aussi de nouvelles têtes, en la personne du grand maître (l'excellent Jeff Goldblum), mais surtout une Asgardienne (Tessa Thompson).

Si l'intrigue n'est que peu complexe (un personnage exilé bien décidé à monter une équipe pour s'enfuir et reprendre sa place), elle laisse place ici à une multitude de scènes d'actions rondement menées, et saupoudrées d'un humour extrêmement bien géré, Thor se débarrassant de sa tignasse, de son marteau dans le **** pour devenir le roi des calembours. Cela lui donne alors un côté bien plus humain, et surtout bien plus sympathique.

Idem pour Hulk, et de nombreux autres personnages. Le réalisateur Taika Waititi (apparaissant aussi au casting) a compris que l'action dans un film de super-héros signés Marvel était un critère, mais qu'il ne fallait pas tout miser dessus, au risque de se noyer dans la masse. En adaptant ses personnages, en cassant leur image pour en faire quasiment une parodie de film de super-héros (le film ne se prend quasiment jamais au sérieux), il apporte une bouffée d'air frais, et peut s'appuyer sur un Chris Hemsworth plus en forme que jamais.

Forcément, le film titille la rétine, et propose quand même certains passages absolument grandioses, comme ceux avec les Valkyries, où Thor montrant de quoi il est réellement capable une fois en possession de ses moyens.

Ce changement de ton est forcément une sinécure. Bien évidemment, si cela marche cette fois, il n'est pas dit que ce même choix soit aussi concluant pour une suite ou pour un autre personnage. Comme toujours, et dans ce contexte de rentabilité où les films sortent de façon frénétique voire industrielle, le changement est salvateur, mais en abuser peut avoir l'effet inverse. On attend de voir ce que les studios Marvel vont nous préparer pour la suite.

16.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.