DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : Un agent de police découvre un homme ensanglanté sur une route déserte et l'emmène en urgence à l'hôpital. Rapidement d'étranges individus entourent le lieu et les patients commencent à devenir fou. Le policier va alors découvrir, à l'intérieur de l'hôpital, une porte vers un monde démoniaque.

AVIS : "The Void" est ce qu'on peut appeler un film-hommage : il regroupe dans une histoire plusieurs hommages au genre, et précisément au style des années 80.

Pour les influences, celle de Carpenter est indéniable, de "Assault" (le confinement des personnes dans un environnement fermé, avec une sorte de secte les entourant à l'extérieur),à "The Thing" (pour ces créatures et leur design atypique) en passant par "Prince Of darkness" (pour tout ce qui concerne l'aspect mystique de l'ensemble). Mais ce ne sont pas les seules, puisque on retrouve aussi du Barker tendance Cénobite avec un personnage central écorché et attaché à un autre monde, et surtout ces plans impressionnants issus tout droit d'un autre chef-d’œuvre : "L'Au-delà" de Lucio Fulci. Sans oublier bien évidemment l'aspect Lovecraftien, et ses tentacules multiples et adeptes des orifices humains.

Face à de telles références assimilées, on peut se dire que le duo Jeremy Gillespie & Steven Kostanski s'en sort pas trop mal. ce qui pouvait se présenter comme une bouillie indigeste de références, de gore pour titiller le spectateur propose quelque chose de plus consistant.

Et même si les personnages peuvent paraître caricaturaux, les effets spéciaux un peu cheap mais oh combien synonyme de nostalgie (au détriment du réalisme, et donc de l'immersion), "The Void" reste un petit plaisir pour les passionnés d'horreur. Le film a d'ailleurs trouvé son envol via une campagne Indiegogo, lui permettant une autoproduction et donc plus de liberté face aux contraintes d'un studio. Cerise sur le gâteau, c'est Blitz//Berlin qui signe la bande son, pour un résultat qu'on imagine bien évidemment proche des sonorités de l'époque (à bon coup de synthé).

Alors, même s'il n'est pas parfait, "The Void" est là pour nous rappeler que certains d'entre nous sont encore bercés par la nostalgie de cette époque où nous frissonnions devant nos tubes cathodiques, face à ces bouts de pellicule "interdits".

14/20
_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.