DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Déc 13, 2017 12:36 pm Sujet du message: SLEEPLESS |
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SYNOPSIS : Une grosse livraison de cocaïne destinée à la mafia est détournée. Vincent Downs et Sean Tip, deux flics de Las Vegas, sont rapidement suspectés. La police des polices les met sous pression. La mafia aussi. En kidnappant le fils de Downs, la mafia franchit la ligne blanche : blessé et traqué, Downs va devenir un adversaire brutal et impitoyable. Il est prêt à tout pour sauver son fils et il n’a qu’une nuit devant lui.
AVIS : A la base, il faut savoir que ce "Sleepless" est l'adaptation U.S. de "Nuit Blanche", polar français sorti en 2011 avec Tomer Sisley et Joey Starr.
A priori, ce remake hollywoodien s'inspire très fortement de son homologue français, et se démarque juste par sa fin plus à l'américaine.
Mais sans avoir vu l’œuvre originelle, difficile de comparer, et on se maintiendra donc à ce "Sleepless"...
Et c'est un suisse, Baran bo Odar, qui est en charge de l'adaptation. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le bonhomme puise allègrement son influence chez Michael Mann.
De ce fait, on n'est pas étonné de retrouver Jamie Foxx en tête d'affiche, dans un Las Vegas où le crime a de multiples facettes, où le mal cache un ennemi encore plus pervers, où le fric et la drogue gouvernent et corrompent les plus hautes instances.
Et c'est dans ce contexte anxiolytique que se déroule "Sleepless" : ça commence par un braquage de drogue par des flics ripoux, pour constituer son intrigue à 75% dans un casino de luxe.
Là, c'est un jeu de la souris, avec des hommes de main, des traîtres, tentant de mettre la main sur la drogue, mais aussi sur ce cher flic.
Comme on peut s'il attendre, les trahisons sont monnaie courante, mais ici on devine (un peu trop aisément) qui est pourri jusqu'à la moelle.
Mais ce n'est pas vraiment dérangeant, car comme tout bon film américain mainstream, "Sleepless" ne fait pas dans la finesse mais dans la violence, ici incarnée par l'impressionnant Scoot McNairy. Un personnage hautement détestable, faisant passer ce salaud de Dermot Mulroney pour un gars sympathique.
Les combats, les fusillades sont nombreuses, et on retrouve comme chez Mann cette absence totale de distinction, les antagonistes tirant dans la foule si nécessaire.
Et comme chez Mann, un sens poussé de l'immersion environnementale, où le décor fait partie intégrante de l'intrigue (notamment les passages dans la boîte de nuit), où les couleurs, les mouvements de caméra, le cadrage sont quasi similaires.
On oublie pas non plus la cerise sur le gâteau : Michelle Monaghan. Ok, c'est pas son meilleur rôle, mais quel plaisir de revoir cette actrice (surtout après "Source Code").
Finalement, "Sleepless" surprend par un rythme effréné, où les temps morts sont totalement absents. Cela a bien évidemment un impact sur la cohérence (on dénotera quand même quelques belles incohérences), mais face à cette avalanche de testostérone non stop faisant passer les productions Europa Corp pour des "Plus belle la vie", et à condition de ne pas être trop pointilleux, on en prend plein la tronche.
PS : le final a de quoi laisser présager un suite qui pourrait tout défoncer...
15/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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