DarkWolf Lair

[DarkWolf]

SYNOPSIS : C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

AVIS : Afin d'initier le fameux "Justice League", chaque protagoniste a droit à son propre film d'introduction. Après Batman rebooté par Snyder, voici "Wonder Woman".

Certains l'ont connu à travers une série télévisée, et c'est en quelque sorte un dépoussiérage, le personnage n'ayant jamais eu les honneurs de relectures pendant des années (dans ce monde un peu machiste des super-héros masculins en collants...ahum).

Et bien c'est corrigé, le Girl Power est en marche (on a quand même eu droit à des super-héroines entre temps, mais rien de phénoménal..."Catwoman"?, "Elektra"?).

Et quoi de plus normal pour transposer un personnage féminin qu'une réalisatrice, en la personne de Patty Jenkins. Cette dernière s'est fait connaître grâce à des films comme "Monster", où elle donnait à Charlize Theron un rôle mémorable.

Et pour incarner Diana, notre héroïne, Jenkins s'appuie sur la beauté plastique de Gal Gadot, une femme absolument superbe et athlétique. On a pu la voir récemment dans la saga "Fast & Furious".
D'autres actrices chevronnées figurent au casting, comme Connie Nielsen ou Robin Wright.

Côté masculin, c'est Chris Pine que se charge de donner la réplique à Diana, dans le rôle d'un agent secret impétueux. on retrouve même ce cher Saïd Taghmaoui, qu'on avait pu découvrir dans "La haine".

Véritable film blockbuster, "Wonder Woman" suit les traces et les codes du genre. Tout premier film de super-héros se doit de consacrer sa première partie à la genèse du personnage, en l'occurence ici Diana dans le monde des Amazones, cachées du monde humain et en attente d'un conflit divin.

Une pseudo prophétie fait que le monde des hommes et des amazones rentre en contact, et Diana va donc prendre les armes pour affronter son destin. A vrai dire, cette première partie d'introduction est un poil longue, et aurait mérité un raccourcissement.

Car la seconde partie du film envoie du pâté, du lourd, et ce côté rétro qu'on pouvait déjà trouver dans "Captain America" (les deux personnages ayant en commun une genèse lors de la seconde guerre mondiale, et les nazis semblent être les ennemis idéaux, même si le surnaturel dans les deux cas vient s'y greffer) apporte un cachet indéniable.

Notamment ce moment où Diana décide de passer à l'action, et retire son manteau pour la première fois pour passer à l'action. C'est badass comme c'est pas possible, avec ralentis, impacts de balles traçantes, poussières, explosions, regard noir, démarche assurée, et bien évidemment le score de Rupert Gregson-Williams vous filant les poils.
On a moins cet effet par la suite, mais les scènes d'action ont quand même d'indéniables qualités, la principale étant d'être lisibles.

Le personnage de Diana est fidèlement restitué à l'écran, que ce soit son caractère, son arsenal (et son fameux fouet). Gadot est l'actrice parfaite pour ce rôle, c'est un sans-faute. Elle sait apporter ce côté sensible du personnage, quelque peu candide (la scène de découverte d'un homme) mais déterminée, comme une femme possédant la foi et que rien ne pourra arrêter (un peu comme Jeanne D'Arc quoi).

Et son immersion dans le monde des hommes est bien amené, entre déception, joie, tristesse et rires. C'est d'ailleurs un point positif, l'humour n'est pas trop lourd concernant une ribambelle d'hommes derrière une femme, et toute la sexualité que cela pourrait impliquer (sans doute le fait d'avoir une réalisatrice y joue pour beaucoup).

On a même droit à une surprise, le scénario nous amenant vers une certaine déduction, plus tard astucieusement déjouée.

"Wonder Woman" est donc une bonne surprise, et donnant de l'espoir pour les films de super-héroines, pas assez représentées sur le grand écran.

Et pour une fois, c'est DC Comics qui dégaine en premier, Marvel n'ayant prévu de sortir un film dédié à un personnage féminin qu'en 2019 (et qui devrait être axé sur Captain Marvel).

15/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.