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:: LES HUIT SALOPARDS ::

 
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DarkWolf
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MessagePosté le: Lun Juil 24, 2017 8:54 am    Sujet du message: LES HUIT SALOPARDS Répondre en citant

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SYNOPSIS : Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…

AVIS : huitième film de Tarantino, confirmant au passage sa passion pour les Westerns.

Et qui dit Tarantino, dit forcément réalisation léchée, casting gratiné et dialogues outrageusement irrévérencieux.

"les huit salopards ne déroge pas à la règle, et Tarantino colle au plus près au genre Western. Tout d'abord, il filme en 70mm, soit un ratio de 2.76.1 (Ultra Panavision). On retrouve aussi les polices d'écriture nous renvoyant à la bonne époque des John Wayne.

Et bien évidemment, les décors, même si le film tend vers le huis-clos tentent de coller au maximum au contexte. Cerise sur le gâteau, il s'offre les services d'Ennio Morricone himself pour signer la bande-son, une référence dans le genre, et croyez moi, c'est du nectar pour les oreilles (pour s'en rendre compte, suffit de (ré)écouter ce morceau : https://www.youtube.com/watch?v=-3vP799NtvA). On ne s'étonne même pas alors de voir combien Morricone a remporté de prix pour ce score (un Oscar, un Golden Globe, un BAFTA et un quinzaine d'autres grands prix).

Puis le casting, avec de grands habitués au réalisateur. De Samuel L. Jackson à Tim Roth, en passant par Michael Madsen et aussi Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh,...

Des acteurs chevronnés, qui s'en donnent ici à cœur joie pour se balancer les pires insanités en pleine face. le contexte du film se situe peu de temps après la guerre de Sécession, et les relents racistes fusellent de toute part, ce pauvre Samuel L. Jackson se prenant les pires répliques dans la tronche, sans sourciller. Le sexisme est aussi à l'honneur, le personnage de Domergue ne sera pas non plus épargné.

On s'amuse donc à voir cette effervescence de politiquement incorrect, surtout en ces temps où il est devenu quasiment inconcevable de faire une blague sur une minorité sans se prendre un procès aux fesses, ou se faire vilipender par les SJW sur les réseaux sociaux.

Tarantino arrive à maintenir le suspens et l'intérêt tout le long des quasi 170 minutes, ponctuant son œuvre de multiples rebondissements, avec un chapitrage, comme cela se faisait au préalable.

Car comme son nom l'indique, chaque personnage est un salopard en puissance, et le jeu consiste alors à savoir qui va passer de vie à trépas, Domergue étant une hors la loi aidée de complices.

Les pronostics sont ouverts sur chaque candidat, et on tente, comme le personnage principal, de savoir qui dit la vérité. la petite enquête verra son terme dans une effusion de sang, pour ne pas dire gore. Après tout, Tarantino est connu pour ses jurons, mais aussi pour la violence graphique distillée dans la majorité de ses films (du sanglant "Reservoir Dogs" au carnage dans "Kill Bill").

Avec une certaine maîtrise, Tarantino nous offre donc une relecture du Western pas du tout désagréable, après son "Django Unchained".

Oeuvre totalement mature (en terme de développement et de public), "The Hateful Eight" est la confirmation que Tarantino, ce n'est pas que du hype, le gars a un talent indéniable pour nous conter des histoires sans prendre de gants, en pur amoureux du cinéma qu'il est, et que nous sommes.

PS : un petit mot sur le doublage français, d'excellente qualité, mais en plus très fidèle à l’œuvre, avec aucune censure au niveau des dialogues, ce qui fait plaisir.

15.5/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

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