DarkWolf Site Admin
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Posté le: Lun Mai 29, 2017 6:23 am Sujet du message: DÉTOUR |
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SYNOPSIS : Harper, un jeune étudiant, déteste son beau-père, responsable d’un accident qui a plongé sa mère dans le coma. Un soir, alors qu’il noie son chagrin dans l’alcool, il élabore un plan avec un voyou et une strip-teaseuse pour l’assassiner. Le lendemain, à peine remis de sa cuite, Harper n’a pas le temps de se souvenir de sa rencontre qu’il se retrouve embarqué dans une virée vengeresse, contraint d’assumer ses choix…
AVIS : "...contraint d'assumer ses choix". C'est là tout le sens de ce film, signé Christopher Smith.
L'homme s'est fait connaître avec plusieurs séries B ultra sympathiques, mêlant horreur, fantastique, survival ("Creep", "Severance" ou encore le magnifique "Triangle").
Sur "Detour", il opte pour un thriller d'apparence classique, mais disposant d'une petite originalité : sur un schéma classique d'un jeune homme BCBG voulant se débarrasser de son beau-père, il va accepter le deal d'une petite frappe.
"Detour" s'articule alors autour de ce moment crucial où le jeune homme va choisir....ou non...de confier cette lourde tâche au caïd.
L'écran se splitte alors en deux, et montre deux chemins bien distincts (d'où le titre du film). On passe alors de l'un à l'autre pour voir lequel est le plus pertinent.
Mais Smith ne tombe pas dans la facilité, et nous réserve bien des surprises (le genre "Ouh Pinaize, je l'ai pas vu venir celle-là!!!") ou cette fin remettant tout en question.
A l'image d'un road trip où se succèdent des gueules (on pense au flic black, au tatoué Frank et son fameux verre, ou encore à cette serveuse), notre trio composé du bellâtre, d'une raclure et d'une strip-teaseuse va donc aller de galères en galères, alors que les différentes pièces du puzzle commencent à s'assembler sous nos yeux. De ce point de vue, c'est plutôt bien conçu, et hormis un gros problème de démarrage, la suite se laisse apprécier sans problème.
Et l'efficacité de la narration va de paire avec un casting ingénieux, Tye Sheridan ayant vraiment la gueule de l'emploi, tout comme Emory Cohen ou Bel Powley.
Pourtant, le film n'est pas aussi excellent qu'il en a l'air. Il lui manque un je ne sais quoi pour qu'il devienne incassable, voire inoubliable.
Là, malgré toutes ses qualités et un bon moment passé en la compagnie de ce trio, on ne retiendra pas grand chose, si ce n'est que le film a des petits airs de "True Romance", mais comme un cousin éloigné.
13/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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